La chute macabre d’un état tortionnaire

Le président serait-il de retour au pays demain ? En tout cas c’est ce qu’indique la présidence .Dans quel état ? Personne n’en sait. Le communiqué de beit salam est plus squelettique d’autant qu’aucune élément ne vient infirmer les informations colportées par ci par là.

Bien évidemment, cette arrivée tant attendue serait une aubaine pour faire taire la rumeur selon laquelle Azali serait déjà mort .Mais ce n’est pas autant pour s’en convaincre que le président n’est pas un macchabée ambulant. Qu’en pense le mufti qui était à ses cotés lors de son malaise vagal ? Il semblerait admettre que si le bon dieu n’avait pas voulu que le monde entier apprenne qu’il est mourant, il l’aurait épargné cette chute en public. Cela dit, bien que dieu nous a révélé en live que l’imam est souffrant, autant rendre public son bulletin de santé avant de fanfaronner que son état lui permet d’exercer le pouvoir.

Oh le roi ! Vous qui à ingurgiter d’innombrables hitmas sans sourciller. N’en déplaise a ton peuple de te maudire davantage comme bon lui semble. Autrement dit « AZALI HALI KIBA, HALI HITIMA ». Quoi de plus normal que de voir les victimes de la dictature danser le folklore. Entre tomber dans l’oubli dans un cachot et recouvrir la liberté y a t-il une alternative pour nos prisonniers politiques que de voir la chute du pouvoir de l’imam dictateur Azali ? A moins que l’imam se conforme à la position de la communauté internationale : libération de tous les prisonniers politiques et la participation de tout un chacun aux prochaines élections y compris Sambi. Sans cela, il faut bien comprendre que la rumeur de la mort du président est un aventure traumatisant mais pas sidérant que de croûter l’innocence de SAST, EL BARWAN, SAMBI, SALAMI pour ne citer que ces 4 là.

En outre, Azali veut régner sans partage, chose impossible puisqu’il ne représente que l’ombre de lui-même. Ainsi, quelle cynisme que de faire emprisonner ceux qui ont l’adhésion du peuple jusqu’à ce que mort s’ensuive. Autant que faire se peut, si la mort du dictateur Azali est la seule délivrance de la démocratie et de l’état de droit afin que des innocents puissent recouvrir la liberté, qu’il s’en aille et le plus vite serait le mieux.

Certes, cette solution extrême n’est pas partagée par daika hamadi dans son article sur Comores infos. Elle se demande « quelle est donc cette haine qui enfle nos cœurs et asphyxie nos esprit ». Pourquoi a t- elle omit de s’interroger qui et qu’est ce qui a nourri cette haine au point de vouloir la mort du président ?est il possible pour cette dame de comprendre que condamner un innocent a perpétuité en connaissance de cause est plus pire que de lui asséner la mort ? Faut il aussi qu’il soit a la place de SAST et EL BARWANE pour se rendre compte qu’il serait inconcevable de souhaiter long vie au procureur Mohamed Abdou. A-t-elle écouté le récit accablant d’un prisonnier à qui on a arraché les dents avec une pince ? Ou le pipi qu’on fait boire aux prisonniers politiques en guise de lait maternel ?

C’est écœurant. Des magistrats plus sadiques que les tortionnaires .Au lieu de condamner ces actes ignobles, le président de la cours de sûreté avec un ton sarcastique a jubilé sous les yeux médusés d’un public scandalisé par le pouvoir tortionnaire qui a prodigué ce drame humain.

Enfin, faut-il quitter le pays, s’interroge la journaliste vedette Faiza soulé ? Une façon explicite de résumer la situation : elle n’arrive pas à se débarrasser des hallucinations monstrueuses des tortures que subissent nos prisonniers politiques. En se demandant cette question, c’est tout un peuple épris de justice qui aurait peut être à versé des larmes jusqu’à outre tombe si rien n’est fait pour garantir l’impartialité et l’indépendance de la justice. Probablement, notre sœur imperturbable dans sa plénitude d’accomplir ineffablement son travail dort les yeux ouvertes en contemplant une justice emménagée en cimetière pour tous ceux qui s’opposent a la dictature d’Azali.

Par Cap Patrie