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La CENI écarte toute erreur de calcul sur le taux de participation, réagissant au recours de la mouvance présidentielle.

 

Dans les récentes événements  post-électoraux aux Comores, non seulement l’opposition mais aussi la mouvance présidentielle ont introduit un recours auprès de la cour suprême. Contrairement à l’habitude, où seul l’opposition conteste les résultats, les avocats du parti au pouvoir quant à eux ont remis en question le taux de participation de 16,30% pour l’élection présidentielle.

Cette démarche a suscité l’étonnement national et souligne la profondeur des inquiétudes concernant la légitimité des résultats électoraux. De plus, la communauté internationale, y compris les États-Unis, a manifesté son scepticisme en demandant des éclaircissements supplémentaires sur les chiffres fournis par la CENI. Cette demande de clarification appuie les doutes déjà exprimés localement et met la commission sous une pression accrue pour justifier sa méthodologie et ses données.

Au moment de déposer leur recours les avocats de la mouvance présidentielle se sont exprimés devant les journalistes en estimant  que la CENI a peut être fait une erreur de calcule en annonçant un taux de participation de 16,30 % pour les présidentielles.

Bien que la CENI ait déclaré tous les candidats de la mouvance victorieux, avec notamment 62% des voix en faveur du candidat Azali, il semblerait que par ce recours, la mouvance présidentielle cherche à renforcer la légitimité de leur score. Ils aspirent à ce que le taux de suffrages exprimés à la présidentielle soit réévalué à la hausse, estimant qu’il devrait dépasser les 60%.

En réponse aux suggestions matinales de la mouvance présidentielle, qui n’excluaient pas une possible erreur de calcul de la CENI concernant le taux de participation, l’organe électoral a émis un communiqué le même jour pour réaffirmer la fiabilité de ses résultats.

Communiqués de la CENi

Ce communiqué insiste sur la précision du taux de participation, qui fait l’objet de critiques y compris de la part de la mouvance au pouvoir. Face à ces affirmations contradictoires, la Cour Suprême est désormais en première ligne pour démêler les fils de cette impasse et restaurer la confiance dans l’intégrité des résultats électoraux, dans un contexte où les Comores sont suspendues à la résolution de ce conflit électoral sans précédent.

ANTUF Chaharane

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