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Journée internationale des droits de l’enfant: Azali, «il faut que tous nos enfants puissent avoir accès à l’éducation et à la santé»

“Lors de la célébration des journées internationales des droits de l’enfant et de la journée internationale de lutte contre les violences basées sur le genre, le président Azali Assoumani a fait le constat selon lequel si les textes réglementaires ne sont pas traduits en actes concrets dans le pays, la situation continuera à se dégrader. Pour lui, il faut que tous les enfants, quelle que soit leur forme physique, puissent avoir accès à l’éducation et à la santé, et sortir ainsi de la précarité, car, à l’en croire, la pauvreté est une autres forme de violence.

Comme les autres pays du monde, les Comores commémorent le 20 novembre de chaque année, la Journée Internationale des droits de l’enfant et le 25 novembre la journée Internationale de la lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg). Pour des raisons de calendrier et en raison de la progression des cas de Covid 19, les deux journées ont été célébrées hier, jeudi 25 novembre, à Pomoni, à Ndzuani.

Cet événement a vu la présence de plusieurs personnalités locales et étrangères, notamment des membres du gouvernement, le grand mufti, le président de l’Assemblée, le gouverneur de Ndzuani, mais également la représentante de l’Unicef aux Comores. Ainsi, plusieurs thèmes ont été retenus, notamment «les enfants prennent le contrôle», «tourner le monde en bleu afin de revendiquer les droits de l’enfant et Orangez le monde», «mettre fin dès maintenant aux violences faites aux femmes et aux mineurs».

Dans son discours prononcé à l’occasion, le chef de l’État, Azali Assoumani, a déclaré que «bien que nous parlons de célébration, toutefois, il faut reconnaitre que les thèmes qui nous réunissent ici, en l’occurrence, ‘’les enfants prennent le contrôle de la justice’’ et ‘’organiser le monde : mettre fin dès maintenant à la violence à l’égard des femmes et des filles’’ montrent que la situation des femmes, des filles et des enfants dans nos pays, devient de plus en plus préoccupante». Et de préciser que «chez nous», les chiffres sur les violences que subissent les femmes, les filles et les enfants, témoignent de l’ampleur que prend ce phénomène.

Joindre la parole aux actes

«Contrairement à la culture, aux us et coutumes du pays, basés sur la valorisation des femmes et des enfants, il devient de plus en plus fréquent d’entendre parler d’un enfant enlevé, maltraité ou violé, ou alors d’une femme battue ou maltraitée, et ce dans l’ensemble de l’archipel. Ce constat alarmant doit nous interpeller tous, car ces violences ont des conséquences à vie aussi bien sur les victimes que sur le développement socio-économique de notre pays», a-t-il fait remarquer.

Le chef de l’État regrette que la plupart des violences et agressions enregistrées «sont commises par des membres de la famille ou des proches». Dans ce sens, le locataire de Beit salam a rappelé qu’une action de grande envergure, conforme à nos engagements internationaux, est menée depuis 2019, pour faire respecter les droits fondamentaux des enfants, des femmes et des filles. «Toutefois, tant que ces textes réglementaires ne seront pas traduits en actes concrets dans notre pays, la situation continuera à se dégrader», a-t-il insisté.

Azali Assoumani s’est dit conscient de la gravité de ces actes ignobles et selon lui, la violence n’est pas seulement physique ou sexuelle. La pauvreté et la misère sont, selon lui, une autre forme de violence contre laquelle «nous devons continuer à nous battre».

Se mobiliser davantage

C’est ainsi qu’il appelle à se mobiliser davantage et à faire de la lutte contre la pauvreté un enjeu de société. «Il faut que tous nos enfants, quelle que soit leur forme physique, puissent avoir accès à l’éducation et à la santé, et sortir ainsi de la précarité. Mais ce combat contre la pauvreté ne pourra aboutir que dans un climat de paix, de stabilité et de sécurité», a-t-il souligné.

Pour sa part, la ministre de la Santé, Loub Yacout Zaidou, a fait savoir que ces événements (les célébrations) offrent au pays l’occasion d’évaluer chaque année les efforts réalisés et d’analyser les défis à relever «pour assurer l’épanouissement des enfants». Cela permet, selon elle, de mesurer les progrès en matière de lutte contre les violences basées sur le genre, «dans la perspective de l’émergence à l’horizon 2030 et conformément aux orientations définies par le chef de l’Etat».

«Selon l’organisation mondiale de la santé (Oms), les femmes victimes de violences perdent entre un et quatre années de vie en bonne santé. Cela accroît fortement à court et à long terme leur vulnérabilité», a rappelé la ministre qui soulignera que le gouvernement est conscient de nombreux défis à relever en termes de besoins «en éducation, en santé, en infrastructures, en sécurité, en termes de lutte contre les violences basées sur le genre et contre la pauvreté».

Mhoudine Yahya / Alwatwan

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