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John Baloz pris en otage depuis dix jours sans motif légale par le régime d’Azali

 

L’arrestation de John Baloz, de son vrai nom Saïd Ali Ibouroui, suscite une vive inquiétude. Militant politique engagé, Baloz avait tenté de se présenter aux élections de 2024 sans succès, faute de remplir toutes les conditions requises. Néanmoins, son soutien au parti Juwa a été déterminant, particulièrement à Anjouan où il a ravivé l’enthousiasme électoral. Grâce à son action, notamment l’organisation de carnavals et la mobilisation de la jeunesse, il a joué un rôle clé dans l’accueil du candidat Juwa lors de sa campagne à Dana, sur l’île d’Anjouan. Sa popularité sur les réseaux sociaux a également eu un impact significatif sur la mobilisation des électeurs pour le parti.

Toutefois, le jour du scrutin, le 14 janvier 2024, alors qu’il publiait une vidéo dénonçant des fraudes, Baloz a été arrêté par des militaires sans motif officiel. Des rumeurs circulent sur une possible implication d’un ancien ministre de l’Éducation, monsieur Hafi, dans son arrestation. La vidéo de son interpellation, montrant les militaires le forçant à monter dans un pick-up, a largement circulé sur les réseaux sociaux. À ce jour, Baloz reste emprisonné, ou plutôt « pris en otage », sans avoir été officiellement inculpé ou convoqué par la justice, ce qui soulève des questions sur la légalité de son arrestation.

Cet incident a gravement entaché la crédibilité des autorités comoriennes, qui sont désormais accusées d’effectuer des arrestations arbitraires et politiques, en particulier dans le cas de John Baloz, dont beaucoup estiment que l’arrestation est injustifiée. Le 24 janvier, soit dix jours après son arrestation, des jeunes se sont rassemblés à Mutsamudu pour exiger sa libération ou, à défaut, la mise en place d’une procédure judiciaire légitime s’il existe des accusations légales contre lui. Cette affaire soulève des préoccupations quant au respect des droits et des procédures légales dans le pays.

ANTUF Chaharane 

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