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Incroyable mais vrai : un universitaire américain publie un livre explosif sur Ali Soilihi et la révolution comorienne

 

Qui aurait imaginé qu’un chercheur vivant à des milliers de kilomètres des Comores, sans lien direct avec le pays, deviendrait l’un des rares à se pencher avec autant de profondeur sur l’une des périodes les plus méconnues de notre histoire ?

C’est pourtant ce qu’a fait Lucas Alan Dietsche, universitaire américain et doctorant en arts visuels, qui vient de publier un ouvrage remarquable : Ylang-Ylang Socialism – Ali Soilihi, Maoism and Socialist Comoros (1975-1978).

Dans un pays où la mémoire de la révolution d’Ali Soilihi reste fragmentée, disputée, parfois même étouffée, voir un intellectuel étranger s’y consacrer avec autant de rigueur historique relève presque du miracle.Et c’est justement ce qui rend son travail exceptionnel.

 Un regard extérieur… mais une profondeur rare

Lucas Alan Dietsche n’est ni comorien, ni africaniste, ni historien spécialisé de l’océan Indien.

Il est universitaire aux États-Unis, engagé dans l’enseignement, notamment dans les programmes éducatifs pour détenus, et doctorant en arts visuels. Rien ne prédestinait ce chercheur à s’intéresser à la trajectoire fulgurante d’Ali Soilihi.

Et pourtant, il a choisi l’un des épisodes les plus complexes et les plus explosifs de notre histoire récente :

le projet révolutionnaire mené entre 1975 et 1978, période durant laquelle Ali Soilihi a tenté de refonder complètement la société comorienne en s’inspirant du socialisme, du maoïsme et d’une vision radicale de la modernité.

Dietsche a mené un travail qui force le respect : croisement de sources internationales, reconstitution d’archives parfois oubliées, mise en contexte idéologique globale… Une démarche que même certains historiens locaux n’ont pas toujours osé entreprendre.

 Un livre qui remet les Comores au cœur du débat mondial

Ylang-Ylang Socialism n’est pas seulement un livre sur les Comores.

C’est une œuvre qui replace l’archipel dans une histoire plus vaste :

Les mouvements révolutionnaires du tiers-monde

L’influence du maoïsme en Afrique

Les tentatives de rupture post-coloniale

Les expériences socialistes oubliées

Pour la première fois, la période Soilihi est analysée avec un regard international, ce qui donne une nouvelle visibilité à un chapitre essentiel, trop souvent victime de l’opposition entre mythification et diabolisation.

Le plus frappant est peut-être ceci :

alors que certains Comoriens connaissent mal cette période, c’est un chercheur américain qui, depuis l’autre bout du monde, décide d’y consacrer 276 pages d’analyse.

l’histoire comorienne possède une valeur mondiale, à condition de la documenter, de la comprendre et de la raconter.Ce livre est le symbole d’une réalité trop souvent oubliée :nos histoires locales ne sont jamais trop petites pour les grandes bibliothèques du monde.

Il est temps que les Comoriens reprennent en main leur histoire, leur mémoire et leurs récits.Ce qu’a accompli Lucas Alan Dietsche est remarquable.Non seulement il s’est intéressé à un pays dont la plupart des Américains ignorent l’existence, mais il a choisi d’étudier la période la plus audacieuse, la plus radicale et la plus controversée de notre histoire nationale.Un Américain écrit un livre sur Ali Soilihi.Et ce livre risque de devenir l’une des références majeures sur cette période.

ANTUF Chaharane 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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