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Hôpital Al-Ma’arouf : les murs sont prêts, mais on commence seulement à se demander comment le faire fonctionner.

 

Alors que le nouveau bâtiment de l’hôpital universitaire Al-Ma’arouf est terminé, la réflexion sur les équipements médicaux et la gestion hospitalière ne débute que maintenant. Une situation qui soulève des interrogations sur la planification globale du projet.

Le mardi 22 juillet, une visite officielle sur le site a permis de faire le point sur l’état d’avancement du chantier. Dirigée par le ministre de l’Énergie, de l’Eau et de l’Électricité, Dr Abu Bakr Sid Ali, la délégation comptait notamment le ministre de la Santé, Ahmed Sidi Nahouda, le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdel Razak, ainsi que des représentants de projets d’énergie et d’eau potable. Felly Sissoko, directeur régional de la Banque mondiale, était également présent.

Le coordinateur du projet, Moussa Dada, a annoncé une inauguration en trois phases, dont la première permettra l’ouverture de 300 lits. Cependant, il a admis que le matériel médical nécessaire à l’exploitation de ces infrastructures est encore attendu, et que l’élaboration du plan de gestion hospitalière est toujours en cours.

 « L’intégration des services se fera progressivement, en fonction de l’arrivée des équipements fournis par le gouvernement comorien et la Banque mondiale dans le cadre de l’Initiative Compass », a-t-il déclaré.

Cette admission laisse entrevoir une planification inversée : les murs ont été construits avant même de savoir comment l’hôpital allait fonctionner concrètement.

Trois axes restent à mettre en œuvre :

1. Élaboration d’un plan de fonctionnement,

2. Achat et livraison du matériel médical,

3. Structuration de la gestion et des ressources humaines.

 

Sur le plan des infrastructures, le site est pourtant déjà impressionnant : réservoir d’eau de 1 200 m³, incinérateur de déchets médicaux, centrale solaire de 2 mégawatts, puits d’eau, et raccordements au réseau public.

Aziz Ben Ahmed, chef du Pôle social, a voulu rassurer en affirmant que le nouvel hôpital ne sera pas un poids inutile, mais un levier de transformation du système de santé :

 « Il permettra d’éviter les évacuations sanitaires et de renforcer notre capacité d’accueil. »

Mais sur le terrain, l’absence d’équipements médicaux et de personnel formé à la nouvelle gestion rend encore impossible l’ouverture effective de l’hôpital.

Un bâtiment sans gestion ni matériel reste une coquille vide. Et c’est précisément ce que le pays tente maintenant d’éviter… tardivement.

ANTUF Chaharane 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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