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« Hima » de Soprano, Rohff & Co : Une chanson polémique accusée de faire l’apologie d’un « Grand Comores » au détriment de Mayotte

La sortie de la chanson « Hima », interprétée par des artistes de renom tels que Soprano et Rohff, suscite une vive polémique à Mayotte. Présenté comme un projet de solidarité envers l’île après le passage du cyclone Chido, ce morceau est dénoncé par le Collectif des Citoyens de Mayotte comme une « propagande politique comorienne » déguisée en appel à l’unité. Une accusation qui révèle les tensions toujours vives autour de l’identité mahoraise et de son statut au sein de la République française.

Selon le Collectif des Citoyens de Mayotte, cette chanson ne serait pas un simple message d’entraide, mais une tentative insidieuse de remettre en cause le choix souverain des Mahorais de rester français. Le communiqué du Collectif dénonce notamment des paroles évoquant une prétendue unité des « quatre étoiles », en référence aux quatre îles de l’archipel des Comores (Grande Comore, Mohéli, Anjouan et Mayotte).

Un autre point notable de cette controverse est l’absence d’artistes mahorais parmi les interprètes de « Hima ». La scène musicale comorienne, notamment en métropole, est largement dominée par des artistes issus de Grande Comore, Mohéli et Anjouan. Pourtant, Mayotte possède également des chanteurs et musiciens talentueux qui auraient pu être intégrés à ce projet si son objectif était réellement inclusif. Ce manque de représentation des Mahorais renforce le sentiment d’exclusion culturelle que beaucoup dénoncent déjà dans d’autres domaines.

Si le Collectif des Citoyens de Mayotte insiste sur l’identité française de l’île, il est impossible de nier que Mayotte reste une île  des Comores, tant sur le plan géographique, historique que culturel. L’administration française n’efface pas les liens linguistiques, familiaux et traditionnels entre Mayotte et les autres îles comoriennes.

Le passage du cyclone Chido et les souffrances qu’il a engendrées auraient pu être l’occasion d’un élan de solidarité dépassant ces clivages. Mais avec « Hima », ce débat a pris une tournure plus politique qu’artistique. Pour les uns, il s’agit d’un appel fraternel ; pour les autres, d’une tentative d’instrumentalisation d’une catastrophe pour relancer la question de l’unité comorienne.

Misbah Said 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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