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Les employés de COM’AIR ASSISTANCE, société nationale comorienne opérant sous la tutelle du ministère des Transports de l’Union des Comores, se sont mis en grève à l’aéroport de Hahaya, Grande Comore. Leur principale revendication est le règlement de cinq mois de salaires impayés.
Depuis l’arrivée d’Omar Mohamed au poste de directeur il y a deux ans, les employés témoignent d’une détérioration de leurs conditions de travail. Un des grévistes a publiquement appelé le chef de l’État à prendre ses responsabilités, insistant sur le besoin de révoquer le directeur actuel.
Notre journaliste Mongozi FM, dépêché sur les lieux, a recueilli des informations édifiantes sur la gestion de la société. Selon les employés, Omar Mohamed aurait fait l’acquisition d’un tapis roulant d’occasion pour 12 millions de KMF (francs comoriens), destiné à la manutention des colis à l’aéroport. Or, l’ancien tapis roulant est hors service et celui récemment acquis ne fonctionne plus non plus. Des commandes de pièces de rechange auraient été passées à Dubaï sans qu’aucune livraison n’ait suivi, plaçant la société dans une situation difficile en pleine haute saison.
Le reportage de Mongozi FM a également révélé l’état d’un engin, appelé FMC, en panne sèche depuis deux jours, que les employés ont dû manœuvrer manuellement pour permettre aux avions de décoller.
De plus, un livre de registre crucial pour le suivi des opérations aériennes, nommé « fiche d’assistance », a été laissé sans remplacement pendant deux mois une fois complètement rempli, mettant en évidence un défaut d’organisation sérieux.
Un autre point saillant du reportage est l’achat d’une machine à 16 millions de KMF, destinée à l’entretien des pneus des véhicules de service. Selon un employé, cette machine, qui ne fonctionne toujours pas, aurait été achetée à un ami du directeur, à un prix supérieur au marché, soulevant des suspicions de malversation.
Mongozi FM conclut en soulignant l’importance d’informer la population sur la gestion négligente de cette entreprise publique clé, illustrant la crise profonde que traverse actuellement COM’AIR ASSISTANCE.
ANTUF Chaharane
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