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Grâce à la mobilisation féministe la jeune femme enchaînée par sa famille est libre et va épouser l’homme qu’elle aime

 

L’histoire a choqué, mobilisé, puis fait triompher l’amour et la liberté. À Uropveni (Mbadjini), une jeune femme de 26 ans a été enchaînée par son cousin pendant deux jours, entre le 9 et le 10 juillet, pour avoir refusé un mariage arrangé. Aujourd’hui, elle est libre, et épousera ce vendredi 18 juillet l’homme qu’elle aime — grâce à la mobilisation de figures féministes très suivies sur les réseaux sociaux.

 

C’est la journaliste Faïza Soulé, figure médiatique d’Al-Watwan et personnalité influente sur les réseaux, qui a été la première à relayer cette affaire. La diffusion d’une vidéo montrant la jeune femme attachée à un lit a provoqué une onde d’indignation. Elle avait été envoyée en secret à sa meilleure amie, dans une tentative désespérée d’alerter l’extérieur.

Par la suite, Zayone, militante et artiste engagée de la diaspora comorienne, a amplifié l’affaire en mobilisant largement sa communauté. Ce sont ces prises de parole courageuses et cette pression médiatique qui ont poussé les autorités à intervenir rapidement.

Le 15 juillet, la gendarmerie nationale a transféré la jeune femme à Moroni. Selon ses propres déclarations, elle n’a pas subi de violences physiques mais a bel et bien été retenue contre sa volonté, enchaînée par son cousin en punition de son refus d’un mariage forcé. « Je leur ai dit que j’aimais déjà quelqu’un d’autre », a-t-elle confié à la gendarmerie.

La famille, qui justifie son acte par des craintes liées à une prétendue disparition de six mois, a finalement accepté l’union amoureuse. L’une des tantes a confirmé que le mariage se tiendrait le vendredi 18 juillet, en présence des deux familles désormais réconciliées.

 

Le commandant de la gendarmerie, le colonel Tachfine Ahmed, a annoncé que la jeune femme retournerait auprès de sa famille « sans difficulté », tout en précisant que le cousin mis en cause sera prochainement entendu.

 

Cette affaire, qui aurait pu sombrer dans le silence comme tant d’autres, est devenue un symbole : celui d’une génération comorienne féminine connectée, solidaire et résolument déterminée à faire entendre sa voix  pour l’amour, pour la dignité, et pour la liberté.

ANTUF Chaharane

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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