Une trêve entre les groupes armés palestiniens de la bande de Gaza et Israël va-t-elle être annoncée dans la soirée de mardi ? Le doute persiste même si les négociations, qui battent leur plein au Caire, semblent tout près d’aboutir. « Il y aura ce soir une conférence de presse conjointe du Hamas, du Djihad islamique et de l’intermédiaire égyptien pour annoncer une trêve », a même indiqué à l’AFP une source au Djihad islamique, information confirmée ultérieurement par un membre du Hamas. Mais, sur CNN, un porte-parole du gouvernement israélien a précisé qu’aucun accord de trêve n’avait encore été conclu.
« L’Egypte a envoyé une proposition finale et nous attendons la réponse définitive d’Israël », indique-t-on de source proche des négociations. Un membre de la direction en exil du Hamas, Ezzat al-Richq, dans un message sur son compte officiel twitter, indique également que « c’est la présidence égyptienne qui annoncera une trêve si un accord est conclu. Toute déclaration avant cela, ou différente de celle-ci, est irresponsable ».
La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton est arrivée mardi soir à Tel-Aviv et devait s’entretenir à Jérusalem avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, a annoncé un responsable américain. Pour donner leur chance à ces négociations, l’Etat hébreu a provisoirement repoussé, mardi matin, l’option d’une offensive terrestre contre la bande de Gaza.
Lire : Israël ordonne aux habitants de la ville de Gaza d’évacuer ‘immédiatement’
MORSI : « LA FARCE DE L’AGRESSION ISRAÉLIENNE PRENDRA FIN MARDI »
Jouant un rôle central dans les négociations, l’Egypte ne ménage pas ses efforts. Mardi, le président Mohamed Morsi, cité par l’agence MENA, a dit sa confiance qu’un accord soit trouvé dans la journée. En début de soirée, il a reçu un appel du président Barack Obama le remerciant pour ses « efforts » en faveur d’un apaisement au Proche-Orient.
Lire l’analyse : Trêve à Gaza : les exigences israéliennes et leurs limites
« TOUTE ESCALADE METTRAIT TOUTE LA RÉGION EN PÉRIL »
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon multiplie, lui aussi, les initiatives : mardi, il était d’abord au Caire, où il a appelé « toutes les parties [à] cesser le feu immédiatement », estimant qu’« une opération [israélienne] au sol constituerait une dangereuse escalade ». Il s’est ensuite rendu à Jérusalem, où il a rencontré le ministre des affaires étrangères israélien, Avigdor Lieberman. Celui-ci l’a remercié pour le « soutien de la communauté internationale » tout en déplorant « les déclarations et les appels publics à Israël de ne pas se lancer dans une opération terrestre [qui] renforcent le Hamas et étendent le conflit actuel ».
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi s’est, de son côté, rendu à Gaza avec une délégation ministérielle de la Ligue, pour manifester sa solidarité avec l’enclave palestinienne. Devant les journalistes, il a estimé que « le vrai problème n’est pas une trêve » mais « l’occupation [israélienne]« .
Réagissez à cet article