Dans un récent article du journal Le Monde, il a été révélé que le tribunal judiciaire de Mamoudzou, à Mayotte, a entrepris mardi l’examen minutieux des mécanismes présumés de fraude lors de concours de la fonction publique territoriale en 2015 et 2018. Les suspects impliqués comprennent deux candidats au profil atypique, un organisateur des épreuves et un complice.
L’un des exemples flagrants de fraude inclut une note de 3/20 mystérieusement transformée en 15/20. De plus, une copie aurait voyagé entre Mayotte et La Réunion pour modification avant d’être remise aux correcteurs. Ces anomalies ont été découvertes lors des concours organisés par le centre de gestion (CDG) de la fonction publique territoriale de Mayotte pour des postes de rédacteur de deuxième classe et d’attaché territorial.
Les candidats impliqués, Léonus Thémot et Dominique Mardaye, ont des antécédents intéressants. Thémot, ayant dirigé un établissement similaire, le CDG de La Réunion, a également servi en tant que douzième adjoint de la commune de Saint-Louis. Mardaye, d’autre part, était l’ancien directeur de cabinet du maire de cette commune réunionnaise.
L’affaire a pris une tournure intrigante en 2020, lorsque des suspicions de trucage ont émergé, notamment avec la découverte de la falsification des notes de la copie de Thémot. Plus tard, Mardaye a obtenu une note élevée à l’écrit, en contraste avec son faible score à l’oral, révélant une « méconnaissance totale de la fonction publique territoriale ».Ce procès expose les défis considérables associés à l’intégrité des concours publics à Mayotte mais souligne aussi un mal plus profond, celui de la corruption.
Saïd Hassan Oumouri
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