
À Anjouan, le Président Azali Assoumani a officiellement lancé le programme “Force Jeune”, un projet ambitieux destiné à créer des opportunités d’emploi pour la jeunesse comorienne. Soutenu à hauteur de 10 millions de dollars grâce à un partenariat avec le FIDA, le projet vise à insérer 6 000 jeunes – dont la moitié de femmes – dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage.
Mais si l’annonce a suscité l’enthousiasme chez certains, elle soulève aussi des doutes. En 2016 déjà, le chef de l’État promettait “1 jeune = 1 emploi”. Huit ans plus tard, cette formule est restée un slogan vide, dans un contexte où le chômage des jeunes reste alarmant. Alors que “Force Jeune” se veut une réponse concrète et structurée, nombreux sont ceux qui s’interrogent : cette nouvelle promesse sera-t-elle, elle aussi, enterrée sous les discours ?
Le Président a reconnu que le succès du programme dépendrait de l’implication de tous les acteurs du pays. Mais les jeunes attendent des actes, pas des déclarations. Comme l’a exprimé M. Mouza, ingénieur agronome présent à la cérémonie : « Cette fois, il faut aller au bout. Nous ne pouvons plus nous contenter de belles paroles. »
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