En ce moment

Fin du baccalauréat Peut-on espérer des résultats meilleurs et fiables ?

C’estt le 5 août dernier que l’examen du baccalauréat session 2022 a pris fin dans les conditions habituelles. Sauf que l’année pour laquelle les autorités ont parlé des réformes en termes de sécurité et contrôle des examens, quelques anomalies ont été constatées sans entacher la régularité de son organisation.

Malgré les quelques incidents signalés l’Office national des examens et concours se décharge de toute responsabilité dans la fuite de certains sujets des épreuves écrites, mais la situation se complique sur les mesures de sécurité annoncées en ce qui concerne la réforme du service des examens. Formations de concepteurs des sujets et autres initiatives pour obtenir cette année des résultats fiables. Alors qu’au niveau de Ngazidja, 16 candidats ont été éliminés dès le premier jour du baccalauréat, dont 5 au lycée de Moroni 11 dans le sous-centre de Pimba. On compte parmi ces 11 personnes accusées de préjudice dans le sous centre de Pimba, 3 enseignants. 

Au deuxième jour, 2 candidats ont été éliminés dans le sous centre de Foumbouni. Ironie du sort, sur 20 candidats éliminés de l’examen au niveau de Ngazidja 15 ont été retrouvés avec la correction des sujets proposés au baccalauréat. Mais comment les sujets ont-ils parvenir aux candidats ? Une interrogation dont les commissions d’organisation n’arrivent pas à donner une réponse. De plus il faut rappeler une scène extravagante, déroulée le dernier jour du baccalauréat. Une poignée de candidats littéraires s’était réunie au seuil de l’Anacm aux environs de 6h à 7h. Très concentrés, ces candidats corrigeaient le sujet d’histoire géographie alors que l’enveloppe contenant ledit sujet n’était pas encore décelée. Tout laisse croire sur des fuites de sujets. 

 

Conscient de toutes ces anomalies, le président du jury Docteur Satar mise beaucoup plus sur une enquête déjà en cours en vue de déterminer les niveaux de failles. C’est dans ce sens que le provisoire du lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni a montré que le processus de sécurisation d’un examen tel que le baccalauréat demande plus de contrôles et d’enquêtes surtout lutter contre le copinage. « Tant que les citoyens n’auront pas compris l’objectif de laisser les candidats travailler avec leurs têtes, nous aurons toujours des cas de fraude. Car si le parent ne passe pas par le surveillant, il passe chez le concepteur du sujet. En tout cas ils font tout pour que l’enfant gagne l’examen. Et cela peu importe les moyens », dit-il. Selon les observations faites, le corps du service des examens surtout les concepteurs des sujets devront être mis en surveillance, confisquer leurs smartphones et dépourvus de tout moyen de communication un mois avant le baccalauréat pour éviter des mauvaises surprises aux examens. 

Kamal Gamal / LGDC 

Comoresinfos est un média qui a vu le jour en avril 2012 et qui depuis lors, prône l'indépendance éditoriale. Notre ferme croyance en l'information de qualité, libre de toute influence, reste un pilier essentiel pour soutenir le fonctionnement démocratique.

Soyez le premier à réagir

Réagissez à cet article

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


error: Content is protected !!