La grève des enseignants comoriens, qui a paralysé le système éducatif depuis le 17 novembre 2023, a finalement pris fin ce jeudi 4 janvier avec la signature d’un protocole d’accord entre les enseignants et le gouvernement. Cependant, la satisfaction de cette résolution est mitigée, car les enseignants ont dû concéder que la grille indiciaire à l’origine du mouvement ne sera effective qu’en 2025.
Cette conclusion tardive suscite des interrogations quant à l’efficacité du gouvernement dans la gestion des crises et à sa capacité à répondre aux revendications légitimes des travailleurs de l’éducation. Pendant des semaines, les enseignants ont bravé les difficultés financières et les perturbations dans les écoles, exigeant une amélioration immédiate de leurs conditions salariales.
Bien que la signature du protocole d’accord marque une étape vers la résolution du conflit, la décision de reporter la mise en œuvre de la nouvelle grille indiciaire soulève des préoccupations quant à la sincérité du gouvernement dans la résolution de la crise. Les enseignants, en acceptant ce délai, ont-ils réellement obtenu des garanties tangibles quant à l’amélioration de leurs conditions de travail d’ici 2025 ?
Le plus grand perdant dans cette grève reste comme d’habitude les enfants qui ont raté plusieurs semaines de cours.
Misbah Saïd
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