
Dans une publication sur Facebook, l’ancien directeur de la Radio d’Anjouan, Allaoui Ahmed Bachir, qui s’est réfugié à Mayotte depuis plusieurs années, a affirmé avoir été contacté directement par le président Azali Assoumani. Selon ses dires, ce dernier l’aurait appelé en numéro masqué, une tentative à laquelle il dit avoir répondu par un refus sec, allant jusqu’à raccrocher au nez du chef de l’État. Il prétend également avoir repoussé des offres que, selon lui, « d’autres n’auraient jamais eu le courage de refuser ».
Ces déclarations, teintées de défiance et de mépris à l’égard des dirigeants actuels, ont rapidement suscité des réactions. Pour faire la lumière sur ces propos, Comoresinfos a contacté l’ancien ministre de l’Intérieur, Mohamed Daoud, plus connu sous le nom de Kiki.
Aujourd’hui membre de l’opposition, Kiki n’a aucune raison apparente de défendre le président Azali. Et pourtant, il rejette catégoriquement les propos d’Allaoui Ahmed Bachir (qui a nationalité française ). « C’est juste une personne qui veut faire du vandalisme médiatique », nous a-t-il déclaré, avant d’ajouter avec fermeté : « En aucun cas le président Azali ne l’a contacté. »
Ce démenti jette un sérieux doute sur la version d’Allaoui, d’autant que certains points de son récit manquent de cohérence. Il affirme avoir été appelé par Azali en numéro masqué, sans pouvoir apporter de preuve tangible. Une affirmation difficilement vérifiable, surtout dans un contexte aussi sensible.
En s’érigeant en martyr incompris et en opposant, Allaoui Ahmed Bachir tente-t-il un coup médiatique pour se repositionner dans le débat politique comorien depuis Mayotte ? Ou s’agit-il simplement d’une stratégie de communication visant à créer le buzz ? La question reste posée.
Ce qui est certain, c’est que ses déclarations ne résistent pas à l’épreuve des faits et des témoignages, y compris venant de l’opposition. Nous avons demandé à Kiki, il a dit que tout est faux.
Misbah Said
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