Dans un contexte sanitaire mondial en pleine mutation, les Comores ont rappelé hier leur engagement dans la lutte contre le VIH/Sida. À l’occasion de la 37ᵉ Journée mondiale de lutte contre le sida, célébrée lundi 1ᵉʳ décembre 2025, autorités, partenaires internationaux et acteurs de santé se sont réunis à l’hôtel Retaj pour réaffirmer une priorité nationale : protéger la population, renforcer la prévention et combattre la stigmatisation.
Présidant la cérémonie, le ministre de la Santé, Ahamadi Sidi Nahouda, a placé la rencontre sous le thème mondial « Surmonter les perturbations, transformer la riposte au sida », un message qui résonne particulièrement dans l’archipel confronté à des ressources limitées et à une hausse des comportements à risque. Selon les données présentées, 177 personnes vivant avec le VIH bénéficient d’un traitement antirétroviral gratuit, avec plus de 80 % de charges virales contrôlées. Mais l’année 2025 marque un tournant inquiétant : 78 nouvelles infections ont été recensées, soit deux fois plus qu’en 2024.
Le ministre a attribué cette progression à une vulnérabilité croissante des jeunes, au manque d’information et à la persistance d’autres infections sexuellement transmissibles. Il a également alerté sur les incertitudes politiques et budgétaires susceptibles de fragiliser les acquis, a rappelé les avancées mondiales — notamment la baisse de moitié des décès liés au sida — et insisté sur l’importance de préserver un leadership politique fort.
Avec un taux de prévalence inférieur à 0,1 %, les Comores restent un pays à faible circulation du virus, mais les pratiques à risque, comme l’usage de drogues injectables ou le commerce du sexe, alimentent une reprise préoccupante. Le ministre appelle ainsi à intensifier les dépistages, renforcer l’éducation des jeunes et améliorer la prise en charge.
IBM


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