Les restaurants Zara, qui étaient autrefois bien connus pour leur qualité de service et leur propreté, ont récemment fait la une pour de toutes autres raisons. Vendredi dernier, le restaurant situé à côté des établissements Salimamud a été fermé après une inspection surprise des services phytosanitaires, qui ont constaté un manque d’hygiène flagrant dans la cuisine.
Pourtant, lors de leur ouverture, les restaurants Zara avaient réussi à conquérir les cœurs des clients grâce à la qualité de leur service et à la propreté des lieux. Alors, comment en sommes-nous arrivés là ?
Les raisons derrière ces récentes défaillances sont principalement dues à la politique de rémunération misérable des employés, malgré les chiffres d’affaires élevés de la chaîne de restauration. De plus, les droits des travailleurs sont constamment bafoués. Les employés ne disposent même pas d’un contrat de travail pour garantir leur sécurité minimale. Certains employés travaillent pour Zara depuis plusieurs années sans avoir signé le moindre contrat de travail.
Le quotidien des employés de Zara est basé sur des menaces et du chantage de la part de leurs employeurs, qui les menacent de licenciement s’ils ne respectent pas leurs règles strictes. Si un employé est licencié, il n’a aucun droit et aucune protection. Cette situation est tout simplement inacceptable et doit être dénoncée.
Il est également important de se demander si la direction de l’inspection du travail aux Comores n’est pas complice de cette exploitation humaine. Les Comores ont encore beaucoup de chemin à faire en matière de droit du travail et cela se reflète dans les inspections de l’hygiène dans les restaurants. Il n’est pas étonnant que ces dernières années, il y ait eu une augmentation considérable des maladies liées à la consommation d’aliments souillés.
Yousra Mmadi, journaliste comoresinfos
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