
Un nouvel épisode de violence secoue le Moyen-Orient alors qu’Oman a annoncé, ce samedi, l’annulation des pourparlers prévus ce dimanche entre l’Iran et les États-Unis. Cette décision intervient dans un contexte de tensions extrêmes après une frappe israélienne meurtrière sur le territoire iranien, suivie d’une riposte iranienne qui a touché Tel Aviv.
Le ministre omanais des Affaires étrangères, Badr Albusaidi, a confirmé l’annulation via un message publié sur X :
« Les pourparlers entre l’Iran et les États-Unis, qui devaient se tenir à Mascate ce dimanche, n’auront pas lieu. Mais la diplomatie et le dialogue restent la seule voie vers une paix durable. »
Cette suspension intervient alors que l’Iran se relève d’un bombardement israélien ayant visé plusieurs sites militaires et civils à Ispahan, causant la mort de 78 personnes, dont des membres des Gardiens de la Révolution mais aussi des civils. Une attaque unilatérale et non provoquée, que Téhéran qualifie d’« acte de guerre » et qui a entraîné une riposte directe.
En représailles, l’Iran a lancé une série de frappes balistiques sur Tel Aviv, touchant plusieurs cibles stratégiques. Le bilan s’élève à 13 morts côté israélien, marquant un tournant dans la confrontation entre les deux pays. Pour Téhéran, il s’agissait d’un « droit légitime à la défense » face à des agressions répétées menées dans un silence complice des grandes puissances.
Cette réaction militaire s’inscrit dans un climat où la patience de l’Iran semble avoir atteint ses limites, après des années de provocations, de sanctions économiques étouffantes et de pressions diplomatiques menées notamment par Israël et soutenues par Washington. Le dialogue annoncé à Mascate était perçu par de nombreux observateurs comme une chance de relancer la diplomatie. Mais après le bain de sang provoqué par l’attaque israélienne, la priorité de Téhéran semble désormais orientée vers la dissuasion et la souveraineté.
La position de l’Iran est claire : il ne peut y avoir de négociations sous la menace, ni de paix sans justice. En continuant à frapper l’Iran sans condamnation internationale, Israël met en péril non seulement la stabilité de la région mais aussi toute perspective de solution politique.
Oman, fidèle à sa tradition de médiation, appelle néanmoins à la retenue et espère un retour rapide au dialogue. Mais à ce stade, l’équilibre est fragile. Si les États-Unis souhaitent encore jouer un rôle utile, ils devront cesser leur soutien inconditionnel à Israël et reconnaître le droit de l’Iran à défendre sa souveraineté.
IBM
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