L’information est passé inaperçue. Le principal auteur des évènements du 28 mars 2019 à Kandani est sorti de prison il y a près d’un mois. Curieusement, la justice comorienne ne s’intéresse pas à ce témoin oculaire clé. Que sait-on aujourd’hui ?
Wirdane s’était présenté à la maison d’arrêt de Moroni en fin de matinée de ce jeudi 28 mars 2019. Contrairement à la version officielle, Wirdane n’avait pas de permis de visite. Wirdane n’a pas caché ses armes dans un panier.
Pour rentrer en prison Wirdane avait un paquet d’eau minérale et des pommes. Il a toqué la porte et les agents de Securicom ont ouvert la porte.
Wirdane a pointé son arme sur un agent de Securicom qui s’appelle Chigou et une dame qui s’appelle Maman Lili. Mama Lili a essayé de crier pour alerter les gendarmes et Wirdane lui a donné un coup.
Wirdane a ensuite crié le nom de Faissoil qui est venu et lui a remis une deuxième arme à feu. Les deux hommes ont récupéré Nassor qui les attendait dans le quartier de Magoudjou.
Les 3 sont donc rentrés à Kandani avec une facilité qui interroge plus d’un. Un militaire qui était à Kandani répondant au nom de Hamidou originaire d’Itsandzeni informait certains journalistes en temps réel.
L’ordre est venu d’Azali lui-même de les abattre tous. Faissoil, Nassor et le major Moutu qui a essayé de raisonner son ami Faissoil ont été exécutés.
Wirdane qui a été touché par plusieurs balles à Kandani est le seul rescapé de la tentative de prise du camp militaire par feu commandant Faissoil Abdousalam.
Il faut dire que jusqu’aujourd’hui aucune enquête n’est ouverte sur les évènements tragiques qui ont couté la vie à 3 personnes dont 2 militaires.
Pour l’heure, le régime Azali tente de manipuler l’opinion en publiant des messages sur des faux comptes Facebook. Mais aucune enquête sérieuse n’est diligentée pour tenter de comprendre pourquoi Nassor, le major Moutu et le commandant Faissoil ont été exécutés.
Wirdane est aujourd’hui paralysé les membres inférieurs mais peut toujours témoigner. En espérant qu’il ne sera pas assassiné pour étouffer définitivement l’affaire.
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