
Adoptée au Sénat à l’initiative de l’Union centriste et mise à l’agenda par le groupe ciottiste, la proposition de loi visant à interdire le mariage pour les personnes en situation irrégulière soulève une vague d’indignation. En commission, les députés ont validé ce texte défendu par Éric Michoux (UDR), au nom de la protection des maires, supposément « complices involontaires » de fraudes matrimoniales.
Présentée comme du « bon sens » par Emmanuel Macron et soutenue par les ministres Darmanin et Retailleau, la mesure masque mal sa portée politique. Derrière un discours sécuritaire, c’est une nouvelle atteinte aux droits fondamentaux qui s’installe. Le mariage est un droit reconnu par la Constitution et les conventions internationales, y compris pour les étrangers.
La gauche, unanime dans sa dénonciation, parle d’une « dérive » droitière. Pour Céline Thiébault-Martinez, cette proposition est une extension des idées de l’extrême droite. L’écologiste Léa Balage El Mariky la qualifie de « xénophobe et liberticide ».
Même au sein de la majorité présidentielle, des voix s’élèvent. Emmanuelle Hoffman et Jean Moulliere pointent une inconstitutionnalité évidente. Une mesure de plus qui stigmatise sans résoudre.
IBM
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