
Depuis 2016, les Comores ont englouti des milliards de francs comoriens dans la Société Nationale d’Électricité (SONELEC) pour résoudre la crise énergétique. Pourtant, malgré ces investissements colossaux, le pays continue de subir des coupures incessantes, mettant en lumière une gestion chaotique et inefficace.
Depuis 2017, plus de 20 milliards de francs ont été consacrés à l’achat de groupes électrogènes, dont une vingtaine ont été acquis entre 2017 et 2025. Rien qu’entre 2021 et 2024, sous la direction de Djounaid Mohamed Soilih, plus de 10 milliards ont été déboursés. Pourtant, le résultat est accablant : au lieu d’une amélioration, la situation énergétique s’est détériorée. Aujourd’hui, la capacité des centrales thermiques est tombée à 9 MW, réduisant à néant l’objectif de stabilité énergétique.
Le problème dépasse l’acquisition des équipements. L’opacité des transactions, avec des achats effectués sans appel d’offres, suscite de vives critiques. En 2021, des groupes électrogènes et des pièces de rechange ont été acquis de gré à gré, un procédé contesté. De plus, l’absence d’entretien régulier a accéléré la dégradation du matériel, transformant ces investissements en gouffre financier.
Pendant ce temps, des pays comme le Cap-Vert ont su stabiliser leur approvisionnement électrique pour 94 % de leur population avec un prêt de seulement 2 milliards. Aux Comores, l’argent coule à flots, mais la lumière ne suit pas.
IBM
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