À l’approche des élections de 2024 aux Comores, l’opposition menace de boycotter le scrutin si elle n’obtient pas les garanties demandées au gouvernement. Le parti au pouvoir a entamé sa campagne pendant le mois de Ramadan. Le scénario classique prévoit un boycott de l’opposition, avec des candidats prétendument indépendants, comme le parti Orange de l’ex-ministre de l’Intérieur d’Azali.
Le gouvernement est accusé de payer notables et jeunes pour assister à ses meetings et de prévoir un résultat de 60 % en sa faveur. Pendant ce temps, les problèmes d’électricité, d’eau, de chômage et de précarité s’accentuent pour la majorité de la population.
Cependant, un jeune militant d’Anjouan, Saïd Ali Ibouroi, alias John Baloz, pourrait bouleverser ce scénario. Très présent sur les réseaux sociaux, il est un opposant fervent du régime en place et un défenseur d’Ahmed Mohamed Abdallah Sambi, leader du parti Juwa emprisonné. Contre toute attente, il a décidé de se présenter aux élections présidentielles de 2024.
Ibouroi incarne un espoir pour ceux qui se sentent résignés face à la corruption et à la mauvaise gouvernance. Sa candidature rappelle la nécessité de prendre des risques pour contribuer au développement du pays.
Cependant, sa conférence de presse pour annoncer sa candidature a été interrompue par la gendarmerie, qui l’a interrogé pendant deux heures. Malgré cette entrave, Ibouroi reste déterminé à poursuivre son combat pour sensibiliser les jeunes et les encourager à s’engager dans la vie politique.
ANTUF chaharane
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