
La récente déclaration du député Maître Mzimba, affirmant qu’il compte proposer une loi pour remettre en cause le principe de la présidence tournante, suscite une vive réaction. Djamal Fadhula Mdahoma, juriste d’origine anjouanaise, lui répond fermement dans cette tribune.
Maître Mzimba,
Je me permets de vous rappeler que la présidence tournante a été un facteur essentiel de stabilité dans notre pays, nous permettant de surmonter de nombreuses crises. C’est grâce à elle que nous vivons en harmonie, malgré certaines anomalies dans les réformes constitutionnelles. Oser supprimer la présidence tournante, c’est détruire la nation et l’unité de ses îles.
Vous semblez privilégier vos intérêts personnels au lieu de défendre l’intérêt général, ce qui est regrettable.
Je vous rappelle également que le président Azali Assoumani terminera son deuxième mandat en 2029 et cédera le pouvoir à un Anjouanais, conformément à la Constitution. Bien que des réformes aient été contestées sous ce régime, nous devons tolérer certains inconvénients pour la stabilité du pays. Cependant, il est hors de question qu’en 2029, la Constitution soit modifiée au détriment des Anjouanais. Il ne s’agit pas d’une question de Grande-Comore contre Anjouan, mais d’un droit citoyen fondamental.
Maître Mzimba, vous devriez avoir honte de proposer une telle loi devant le Parlement. Vous semblez vouloir marginaliser les Anjouanais et les Mohéliens, alors que la Constitution vous oblige à respecter les lois établies par le peuple comorien.
J’ai confiance au président Azali Assoumani qui tiendra sa parole et cédera le pouvoir à un Anjouanais en 2029.
Maître Mzimba, vous n’êtes pas un homme de principes. Vous vous dévalorisez en faisant de telles propositions. Vous accusez un ancien président qui a servi ce pays avec équité et qui, selon moi, est innocent. Vous le salissez pour vous faire aimer, mais vous vous trompez. L’histoire en témoigne, Sambi est le seul président qui a su rassembler tous les citoyens comoriens, Anjouanais, Mohéliens, Mahorais et Grand-Comoriens. Nous sommes tous égaux.
Soyez calme, Maître Mzimba, mais sachez que le tour d’Anjouan en 2029 est irréversible, in sha Allah.
Djamal Fadhula Mdahoma, juriste
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