Opinion libre: Pendant qu’Anjouan menait une lutte armée pour se faire entendre, à Ngazidja, une manifestation pacifique est matée par les armes. Soumis à la pression internationale pour éviter un assaut charnière, le tyran Azali négocia pendant 3 jours avant que des vaillants résistants Anjouanais plient baguages. Ils sont dans la nature et il est fort à parier que c’est une replie stratégique. Comment faire sa capitulation lorsqu’à la place badjanani, des épris de démocratie munis d’un simple stylo, appareil photo, mégaphone, furent accueillis par le crépitement des armes ?
Qu’amine Soeuf harangue, « nous n’avons pas prévu d’intervenir militairement pour ne pas qu’il ait un carnage » cela s’apparente à de la sagesse. Mais lorsqu’au même moment il matte une manifestation pacifique a Moroni par des bruits de bottes, cela se peut dire que le seul moyen de se faire entendre c’est d’entonner les armes. En somme, voila ce à quoi ressemble une porte de dialogue hermétiquement scellée par le pouvoir.
Certes, Il est vrai que la voie de Sambi s’est éteint le temps du vrombissement de la moto. Le vice président Djaffar est déporté, le gouverneur d’Anjouan et ses collaborateurs sont sur le point de tomber dans les affres de l’exil, tandis que le seul rescapé qui est celui de Ngazidja va certainement abdiquer dans les jours qui viennent afin d’échapper à une république totalitaire. Nul ne doute que c’est une stratégie qui finira toujours par produire l’effet boomerang.
Une escalade militaire et judiciaire va tout au plus retarder leurs revendications légitimes mais ne peut jamais les annihiler.
Bien évidement, le cœur d’Azali ressemble à une pierre tombale. C’est pour cette raison qu’il se plait de voir un peuple qui se soulève déchiqueté à coup de canon. Certes, l’opposition n’a pas des chars pour répondre par une pluie d’obus. Mais n’oubliez pas qu’elle a la corde vocale pour sonner le réveil des milliers de résistants. Reviendront –ils les mains vides ? C’est la question qui interroge actuellement l’Union Africaine.
Enfin pour être seul aux commandes, Azali vient de propulser la paix et la stabilité au firmament de l’apocalypse. Cela veut ainsi dire que depuis le coup d’état constitutionnel du 3O juillet, le pays est catapulté à la dérive.
Et puisque nos jambes sont engourdies par le cynisme politique d’Azali, étendre nos bras éperdus à la communauté internationale est la seule bouée de sauvetage pour fendre les vagues de cette dictature qui commence à agiter une houle de sang.
En revanche, un constat s’impose. Il est très facile pour Azali de trouver une aiguille dans une botte de foin plutôt que de respecter sa parole donnée à causse de sa bassesse d’esprit.
VIVE UNE OPPOSITION FORT E ET UNIE.
VIVE LES COMORES DANS L’UNITÉ ET LE CHANGEMENT.
RÉTABLISSONS L’ETAT DE DROIT
Par Cap Patrie
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