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Désormais les fonctionnaires vont travailler de 8h30 à 17h : fin de l’exception comorienne… encore faut-il que les salaires suivent.

 

 

 

Le conseil des ministres du 27 août a entériné une décision qui va profondément changer le quotidien des agents de l’État. Dès le mois de septembre, les fonctionnaires comoriens devront désormais travailler de 8h30 à 17h, du lundi au jeudi, avec une pause méridienne d’une heure. Le vendredi, la journée se terminera à 12h30 pour permettre la prière hebdomadaire.

Cette réforme met fin à ce que beaucoup appelaient une “exception comorienne” : des horaires morcelés et réduits, souvent très éloignés des standards internationaux. Avec l’harmonisation désormais imposée, la fonction publique entre dans un cadre plus classique, celui d’une semaine de 40 heures de travail effectif.

Un ajustement attendu mais sensible

Le ministre de la Fonction publique a justifié cette mesure par la nécessité d’harmoniser et de moderniser le fonctionnement de l’administration. Objectif : améliorer la productivité, aligner les horaires avec les standards des partenaires étrangers, et surtout donner plus de lisibilité au temps de travail des agents publics.

Mais cette annonce ne passe pas inaperçue. Beaucoup de voix, notamment dans les syndicats, rappellent que si l’on demande aux fonctionnaires de travailler “comme partout ailleurs dans le monde”, il faudra aussi les payer en conséquence. La question des salaires – souvent jugés insuffisants, versés en retard, voire suspendus par périodes – reste le principal point de crispation.

La fin d’un système à double vitesse

Pour certains observateurs, cette réforme marque une volonté politique de rompre avec une culture administrative parfois perçue comme laxiste. En allongeant et en harmonisant les horaires, l’État cherche à envoyer un signal de rigueur et de professionnalisme. Mais si les conditions de travail et la régularité des rémunérations ne suivent pas, la mesure risque d’apparaître comme un simple affichage.

Un défi social et budgétaire

Au-delà de l’adaptation des horaires, le véritable défi reste donc budgétaire et social : garantir aux fonctionnaires une rémunération stable, à la hauteur de leur engagement, et en phase avec les nouvelles exigences. Dans un pays où la fonction publique reste l’un des premiers employeurs, ce changement pourrait avoir un impact majeur sur la relation entre l’État et ses agents.

ANTUF Chaharane

 

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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