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Crise post-électorale et violences contre les notables : Belou s’est-il fait bannir par les chefs coutumiers ?

 Dans cadre de la crise politique qui secoue les Comores à la suite des résultats contestés de l’élection présidentielle de 2024, l’opposition a pris une démarche inattendue en organisant des manifestations non à Moroni, mais dans d’autres villes, notamment à Foumbouni. Cette stratégie a surpris, Foumbouni étant non seulement le berceau du candidat du parti Juwa, Dr Salim Issa contestant vigoureusement les résultats de l’élection, mais également la ville d’origine du Directeur de cabinet chargé de la Défense à la présidence, M. Bellou. Cette focalisation sur Foumbouni, loin de la capitale, souligne une volonté de l’opposition de marquer le débat politique en touchant des régions symboliquement et politiquement significatives pour les principaux acteurs de cette crise. Des sources issuent de la ville de Foumbouni nous ont informé du bannissement de M. Bellou par les notables de sa ville natale, en réaction à la gestion des manifestations par les forces de l’ordre, accentue la gravité de la situation.

Dans la coutume comorienne, le respect pour les notables et les aînés est primordial. Un manquement à ces principes, peut entraîner le bannissement de la communauté.Le banni perd le droit de participer aux assemblées du village, aux événements communautaires et est exclu du dialogue social. Cette exclusion vise à maintenir l’harmonie et le respect des valeurs traditionnelles au sein de la communauté.

En effet les forces de l’ordre ça s’en sont pris physiquement aux notables, figure sacrée de l’autorité traditionnelle comorienne, en voulant les empêcher de tenir une réunion avec les membres de l’opposition.

Ce conflit entre le pouvoir traditionnel et l’autorité gouvernementale révèle des divisions profondes au sein de la société comorienne, mettant en lumière les défis de la gouvernance et du respect des traditions dans un contexte politique tendu.

ANTUF Chaharane 

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