À l’approche du Ramadan, le gouvernement comorien tente de calmer les inquiétudes liées à la crise énergétique. Une commande de quatre groupes électrogènes et de transformateurs a été passée auprès de la société TEC International. Ces équipements, censés être livrés d’ici fin janvier ou début février, s’accompagnent de pièces de rechange pour des révisions techniques.
Cependant, cette solution, qualifiée de « palliative » par plusieurs observateurs, peine à convaincre. En moins de dix ans, c’est la sixième commande de ce type, et les précédentes n’ont pas permis d’assurer une alimentation électrique stable. Selon un expert proche du dossier, le véritable problème réside dans l’absence de maintenance régulière des équipements. « Ces groupes dureront quelques mois, peut-être un an, mais sans révision, nous reviendrons au même point. »
Un comité technique avait été mis en place en octobre dernier pour superviser la révision des groupes thermiques de la Sonelec. Mais son incapacité à apporter des résultats concrets a conduit les autorités à reprendre le dossier. La commande actuelle est censée inclure également un plan de maintenance pour les 16 groupes existants, en détresse faute de révisions.
Cette situation illustre une gestion défaillante de la Sonelec. Sous la direction de Mohamed Soilih Djounaid, 11 groupes électrogènes avaient été acquis pour plus de 10 milliards de francs comoriens, financés par l’État. Pourtant, en l’absence de révisions générales, ces investissements n’ont pas porté leurs fruits.
IBM


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