Le gouvernement comorien a pris des mesures draconiennes pour contenir les manifestations post-électorales qui secouent le pays, en coupant l’accès à internet et réduisant drastiquement le débit de connexion. Cette action vise à empêcher les manifestants de communiquer et de diffuser des vidéos compromettantes sur les réseaux sociaux.
Les Comores se retrouvent désormais dans une situation où les réseaux, qu’ils soient sociaux ou de communication, fonctionnent au ralenti, voire pas du tout. Les appels via WhatsApp sont impossibles, le recours aux messages vocaux est extrêmement compliqué, laissant uniquement la possibilité d’échanges écrits, qui eux-mêmes sont entravés par un débit de connexion très faible.
La répression gouvernementale vise particulièrement à museler les voix des manifestants qui dénoncent une fraude électorale massive et exigent le départ du président Azali, largement impopulaire. Les manifestations, qui ont débuté mercredi dernier, persistent malgré les efforts de l’armée pour les disperser.
De Caltex à Hasoudja jusqu’à la Coulée, les manifestants ont répondu à ces restrictions en brûlant des pneus sur les routes, créant des barrages symboliques. Les forces armées tentent de les repousser, mais jusqu’à présent, leurs efforts se sont soldés par des échecs.
La colère populaire s’intensifie, alimentée par le sentiment d’injustice électorale et les restrictions imposées par le gouvernement. Les Comores se trouvent ainsi isolées du reste du monde, coupées de l’information et de la communication, dans une tentative apparente de maintenir le pouvoir en place.
Soibah Saïd
Force et courage au Peuple Comorien et surtout à sa jeunesse consciente!