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Couvre-feu et port du masque : ce qu’en pense un citoyen de Mutsamudu

Yassar Sidi vit à Habomo à Mutsamudu. Il a accepté de donner ses points de vue sur Canal Anjouan par rapport à certaines mesures de prévention contre le Covid-19, déjà prises ou envisagées par le gouvernement, et dont la mise en application peut susciter le débat.

Canal Anjouan : Que pensez-vous de cette sensibilisation menée ce matin [mercredi 6 mai 2020] par les gendarmes, au sujet du port obligatoire du masque ?
Yassar Sidi : C’est une bonne chose,cette sensibilisation ; la pandémie concerne tout le monde et tout le monde doit de se protéger et de protéger les autres. Cependant il se pose le problème de la disponibilité de ces masques. On ne les trouve pas, même si on voudrait les acheter. Il y a ceux fabriqués artisanalement sur place, mais ils coûtent encore cher, or les temps sont durs.

Canal Anjouan : On voit aussi que certains des gendarmes qui font cette sensibilisation ne portent pas de masque. Cela ne pose pas de problème ?
Yassar Sidi : Cela pose en effet problème. C’est comme pour le port du casque chez les motards : un gendarme peut t’arrêter pour non port de casque, alors que lui-même ne le porte pas. Pour le port du masque, ils doivent aussi se montrer exemplaires, d’autant plus que le gendarme lui-même peut être un vecteur du virus.

Canal Anjouan : Que pensez-vous par ailleurs du couvre-feu?
Yassar Sidi : Le couvre-feu a été instauré par un décret, tout le monde se doit donc de le respecter, c’est la loi. Cependant les forces de l’ordre devraient cesser l’usage systématique du gaz lacrymogène, car il cause des dommages sanitaires à certains. Une fois je suis allé à l’hôpital, et j’y ai croisé un ami, qui avait sa mère là-bas. Il m’a raconté qu’elle avait été admise là-bas suite à un malaise, du à ce gaz. D’autre part ce serait bien si, avant l’entrée en vigueur de toute mesure, le public en était suffisamment informé. De cette manière personne n’aurait d’excuse.

Propos recueillis par Naïda Mohamed / Canal Anjouan

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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