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Coronavirus, le discours désespérant du colonel Azali

Tribune: Même si des nombreux comoriens ne s’attendaient de rien sur le discours du colonel Azali, mais cela ne peut en aucun cas contenir la consternation et l’inquiétude de cette population livrée à elle-même, quant au danger que cet homme expose cette dernière. Un discours impatiemment attendu et comme d’habitude qui ne répondait pas aux attentes des comoriens ne sachant de quel saint se vouent-ils. Au lieu de saisir le peu de chance qui est sous les murs des trois îles le non présence de cas coronavirus… pour tenter d’empêcher l’entrée de ce méchant virus, le président du pouvoir en place minimise la situation. Et même ce copier-coller de certains homologues, est raté.

« Des mesures inopportunes »

Dans son discours, « L’OMS a déclaré que le nombre des cas, le nombre des décès et nombre des pays vont malheureusement augmenter ». Suivant l’annonce de ses mesures prises, il est bien compris qu’il parle sans croire en ce qu’il dit. Au lieu de préconiser pour stopper l’arrivée du Coronavirus aux Comores, il donne des mesures d’esquiver… comme si la maladie est déjà là. Des mesures pour un pays atteint et non pour un pays susceptible d’être atteint. Banal, car au lieu de prévenir, ce régime attend accueillir la maladie : limiter les nombres dans un « dhikr, kadhwahadja, mambizo, enterrement, les festivals…, « … les cérémonies liées au mariage, sont suspendues ». Dit-il. Dérailleurs il n’y a que lui qui dansent dans les différentes cérémonies et qui s’y invitent, à des obsèques… ».

« Une épidémie prise pour le cyclone Kenneth »

Le colonel a dit : « Aucun pays, aucun peuple ne peuvent survivre en se repliant sur eux-mêmes, en fermant ses frontières… ». Dans son discours, ce passage est suicidaire. « Cette crise de santé publique, renforce par ailleurs notre volonté affirmée de changer radicalement la structure de notre économie qui dépend entièrement de nos importations ». Le colonel a dit : « … C’est pourquoi nous employons dors et déjà à mesurer les impacts sur notre système de production pour définir notre politique de relance afin d’amortir les effets sociaux… », A quoi sert le ministère de la production de ce pays souffrant… C’est en ce moment que laisse présager la conséquence de l’absence de politique agraire aux Comores.

« L’ouverture des frontières peut leur porter des frics »

Dans cette même allocution, « Les mesures de mise en quarantaine restent en vigueur et seront renforcées pour tous les voyageurs en provenance des pays touchés par la pandémie et considérés comme pays à risque… ». Parler de la propagation de l’épidémie alors qu’il pourrait y avoir les moyens de l’empêcher sur le sol, est vraiment vicieux. Fermer les frontières serait la meilleure protection. Lorsque le coronavirus est sur le sol de l’île Mayotte, lui barrer la route est la meilleure solution. Sinon, les taxes aéroportuaires et les comoriens refoulés de Mayotte par la France… liés à la promesse de 150 millions d’€ promis par la France… ne devraient pas être causes de la décimation d’une population qui n’a même pas de l’eau pour se laver les mains… ni savons et n’en parlons plus des masques pour se protéger. Se faire fric en sacrifiant la population, c’est le summum de la méchanceté… Fermez les frontières… car coronavirus tue toutes les classes.

Said Yassine Said Ahmed/CP

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