Le célèbre musicien comorien Boina Riziki, auteur de Wamrengue Djoumoi, lutte actuellement contre une maladie grave nécessitant une évacuation médicale à l’étranger. Hospitalisé depuis plusieurs mois au Centre hospitalier régional de Fomboni, il est absent de la scène musicale depuis près d’un an. Son état de santé, lié à des complications de la prostate, inquiète ses proches et ses admirateurs.
Figure emblématique de la musique acoustique comorienne, Boina Riziki continue de briller malgré les épreuves. Il fait partie des dix personnalités les plus influentes de 2023 qui seront honorées lors de l’événement MériteCom le 17 décembre à Moroni. Ce prestigieux hommage souligne l’impact durable de son œuvre, même alors qu’il est alité.
Un appel poignant a été lancé récemment par Fayçal Bianrifi, agronome renommé, dans une vidéo largement partagée sur les réseaux sociaux. Il y déplore le manque de soutien du ministère de la Culture pour un artiste ayant porté haut les couleurs des Comores. « C’est inacceptable qu’un musicien de cette envergure ne bénéficie pas de soins adaptés », a-t-il déclaré.
En 2021, un concert caritatif organisé à Fomboni par des artistes tels qu’Aben Daroueche et Fatihou Soundi avait permis de financer des soins pour Boina Riziki à Dar es Salaam. Cependant, la situation actuelle exige une mobilisation encore plus importante.
Né en 1947, Boina Riziki a été initié à la musique par son père. Ses œuvres, comme Chamsi na Mwezi, abordent des thèmes universels tels que l’amour, la paix et les défis sociaux. Plus qu’un musicien, il incarne une partie vivante du patrimoine comorien, qu’il est impératif de préserver.
IBM


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