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Azali enfin Mdru mdzima : un grand mariage express pour combler un vide

Ce dimanche 13 avril au matin, les habitants de Mtsudje ont découvert avec stupéfaction un attroupement inhabituel : des hommes en habits traditionnels, le tambour du wandru wababa résonnant sans préavis. Pas d’annonce publique, pas d’invitation officielle. Pourtant, l’événement était d’une grande portée symbolique : le président Azali Assoumani troquait enfin son statut de Guzi echarpé pour celui de Mdru mdzima. Autrement dit, il faisait son « grand mariage », la consécration suprême d’un homme dans la hiérarchie coutumière comorienne.

Mais derrière cette mise en scène précipitée et mystérieuse, une question dérange : à quoi sert cette expédition de mariage à la va-vite, sinon à corriger un déséquilibre d’image en pleine période sensible ?

La coutume comorienne accorde au grand mariage une place centrale : c’est l’acte qui transforme un homme en pilier social, en chef accompli. Un Mdru mdzima, c’est un homme complet, honoré, écouté. Le hic, c’est que ce rituel est censé être longuement préparé, discuté, ancré dans une logique communautaire. Il ne s’improvise pas. Or, dans ce cas précis, même les enfants de Mtsudje — pourtant au cœur du village natal du président — n’étaient pas au courant. Un homme est devenu « grand » sans tambour ni trompette, ou plutôt avec tambours mais sans témoin.

HaYba FM, qui rapporte l’information, précise qu’il était interdit de filmer. Une seule photo a échappé à l’interdiction, prise discrètement par un mdru mbaba sous son mharuma. L’image volée d’un moment qui aurait dû être partagé. Cela révèle une volonté de contrôle absolu, mais aussi une gêne. Comme si cette cérémonie expresse n’était pas destinée à unir des familles ou à sceller des alliances traditionnelles, mais à cocher une case : devenir « un homme complet » pour asseoir davantage son autorité, cette fois sur le terrain de la coutume.


Misbah Said

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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