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Azali Assoumani declare : « les élections aux Comores se sont déroulées aussi bien qu’au Sénégal »

Dans son discours prononcé lors de l’Eid el fitr à la mosquée de Mitsudje, le président comorien Azali Assoumani a pris la parole pour dénoncer les changements anticonstitutionnels qui, selon lui, menacent la démocratie, la paix et la stabilité en Afrique. En saluant les processus électoraux du continent, il a fait une comparaison audacieuse entre les récentes élections aux Comores et celles au Sénégal, évoquant ces dernières comme un exemple de maturité politique et d’ancrage démocratique. Contrairement au pastef du Sénégal, qui a été porté par les masse populaire au pouvoir Azali à été reconduit au pouvoir par la corruption des élites qui l’a nommés dans les institutions électorales comme la CENI et la cours suprême.

 

« L’année 2024 est celle de l’espoir, avec des élections libres, transparentes et démocratiques un peu partout sur notre continent, que ce soit dans notre pays ou comme ce fut le cas tout récemment au Sénégal », a déclaré Azali. Il a loué le Sénégal pour sa « nation modèle dotée d’institutions solides et efficaces », des propos qui contrastent vivement avec la réalité politique aux Comores sous sa gouvernance.

La rhétorique d’Azali semble être en contradiction flagrante avec les actions de son propre régime. Les médias internationaux ont largement rapporté les élections de janvier 2024 comme étant un ballet de fraudes orchestrée par le gouvernement comorien, marquée par des violences postélectorales. La suppression de la Cour Constitutionnelle, un acte qui à l’opposé au Sénégal a renforcé le processus démocratique, est l’un des exemples de la démarche autoritaire prise par Azali depuis son retour au pouvoir en 2018.

 

Son discours a également révélé une dépendance envers les affirmations de soutien international plus que sur un consensus national, comme en témoigne sa mention des félicitations reçues de la part de leaders tels que Biden et Poutine, une approche qui souligne une recherche de légitimité auprès des puissances étrangères plutôt qu’auprès de son propre peuple.

Malgré les critiques, Azali a annoncé la participation de plusieurs présidents à sa cérémonie d’investiture le 26 mai, tout en mettant en garde l’opposition contre toute tentative de perturbation de cet événement. Ces développements continuent de soulever des questions sur la véritable nature de la démocratie aux Comores sous la gouvernance d’Azali Assoumani.

ANTUF Chaharane 

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