
L’arrestation en Tanzanie d’Abdousalami Ibrahim Mpingu, alias « Bachar », pourrait avoir des conséquences explosives aux Comores. Accusé de séjour irrégulier, l’activiste controversé risque une expulsion imminente vers Moroni. Mais derrière cette affaire se cache un enjeu bien plus profond : la crainte d’un scandale d’État.
Car si Bachar est connu pour ses propos outranciers sur les réseaux sociaux, il a aussi, à plusieurs reprises, révélé des informations sensibles et vérifiables. Il a notamment évoqué l’état de santé de la Première Dame, affirmant qu’elle serait sous dialyse après une chute à Madagascar — un sujet soigneusement tenu secret par le palais présidentiel. Il a aussi lâché d’autres confidences embarrassantes, trop précises pour être ignorées.
D’après nos sources, c’est précisément ce flot de révélations qui a poussé le gouvernement comorien à s’impliquer directement dans son arrestation. Les autorités de Moroni ne cherchent pas seulement à faire taire Bachar : elles veulent surtout connaître ses sources. Car ses informations proviennent clairement de l’intérieur même du pouvoir. Une taupe ? Plusieurs ? Le mystère demeure.
Une fois extradé, Bachar pourrait faire l’objet d’interrogatoires serrés. Et c’est là que les conséquences pourraient être redoutables. Des ministres, des hauts fonctionnaires, peut-être même des proches du chef de l’État seraient dans le viseur. Si Bachar parle — ou si ses sources sont identifiées — des têtes pourraient tomber.
L’affaire dépasse désormais le cadre d’un simple activiste en exil. Elle menace de dévoiler les fissures profondes d’un système politique en quête de contrôle total de l’information. Comoresinfos vous dévoilera les prochains rebondissements.
Misbah Said
Réagissez à cet article