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Après l’émission d’envoyé spécial, la gendarmerie se venge des passeurs qui ont témoigné

This handout picture released by French Gendarmerie on October 19, 2009 shows illegal immigrants being intercepted at sea by a French Gendarmerie, on May 6, 2009. France is strengthening its border controls against illegal immigrants sailing on fishing boat, locally known as "kwassa-kwassa" -- wooden-hulled boats with outboard motors made in the Comoros -- trying to reach Mayotte, which has a stronger economy. AFP PHOTO / GENDARMERIE NATIONALE

 

L’émission Envoyé Spécial diffusée sur France 2 a entraîné une vague d’arrestations aux Comores, un pays où les libertés individuelles sont sévèrement restreintes par le régime en place. Suite à la diffusion du reportage, tourné en partie sur l’île d’Anjouan, des raids ont été menés, notamment dans la ville historique de Domoni.

Le reportage portait sur les traversées clandestines en Kwasa, reliant Anjouan à Mayotte. Parmi les témoins figurait Said Daoulabou, un passeur qui s’était exprimé lors de l’émission. Lui et plus d’une dizaine d’autres personnes ont été arrêtés à l’aube par les forces de l’ordre comoriennes. Roupa, un autre passeur, n’a pas été trouvé chez lui, mais sa maison a été saccagée, selon une source anonyme. Youssouf Daoulabou, le frère de Said, fait également l’objet d’une recherche active par la gendarmerie.

Ces hommes sont accusés d’avoir dénoncé la corruption au sein des gardes-côtes comoriens, qui seraient soupçonnés de percevoir des pots-de-vin d’environ 200€ pour permettre à certaines embarcations de passer.

« Nous nous préparons aux funérailles éventuelles de Youssouf s’ils réussissent à l’arrêter », confie une nièce de ce dernier, jointe par téléphone depuis Mayotte. Youssouf, gravement malade, se rend régulièrement à Mayotte pour des soins médicaux, et sa famille craint qu’il ne survive pas à un séjour dans les conditions carcérales éprouvantes des Comores.

Par ailleurs, des rumeurs circulent concernant une possible arrestation d’Ousseine Mahmoud, un journaliste comorien de l’ORTC (Office de la Radio et Télévision des Comores), qui aurait participé à la réalisation du documentaire de France 2. Il pourrait être poursuivi pour avoir contribué à révéler les pratiques des gardes-côtes locaux.

Saïd Hassan Oumouri

 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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