
C’est un vent de renouveau diplomatique qui souffle sur Antananarivo depuis ce mercredi 23 avril. La capitale malgache accueille le 5e sommet des chefs d’État de la Commission de l’Océan Indien (COI), un rendez-vous attendu pour repenser en profondeur la coopération régionale. Autour de la table : Azali Assoumani pour les Comores, Emmanuel Macron pour La Réunion, Andry Rajoelina pour Madagascar, Navin Ramgoolam pour Maurice, et Wavel Ramkalawan pour les Seychelles.
La rencontre, qui se tient au Centre des conférences internationales (CCI) d’Ivato, s’inscrit dans un contexte marqué par des disparités criantes entre les États membres. Tandis que Maurice, La Réunion et les Seychelles affichent des PIB confortables, les Comores et Madagascar peinent à répondre aux défis socio-économiques. Mobilité réduite, connectivité fragile, diplomatie en pointillé : les obstacles à une intégration régionale forte sont encore nombreux.
Malgré cela, l’optimisme reste de mise. Le secrétaire général de la COI, Edgard Razafindravahy, souligne la nécessité de mutualiser les expertises et de parler d’une seule voix face aux enjeux globaux. Sécurité alimentaire, piraterie maritime, contrebande : autant de fléaux que la région doit affronter ensemble. Mais le manque d’un pacte de sécurité commun reste un talon d’Achille.
Ce sommet d’Antananarivo, qui intervient vingt ans après le précédent sur le sol malgache, se veut donc plus qu’un simple exercice protocolaire. Il ambitionne de jeter les bases d’une nouvelle ère de coopération pragmatique, au service des peuples de l’océan Indien. Reste à voir si les engagements seront suivis d’actes.
IBM
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