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Anjouan : Un militaire mort dans des circonstances troubles

Le major Hakim, militaire de l’Armée comorienne, est décédé mercredi 7 avril dans le camp de Sangani où il était détenu après son arrestation le même jour pour « tentative de déstabilisation ». Alors que le mystère sur les circonstances s’épaissit, le directeur de cabinet du chef de l’État, chargé de la défense, affirme de son côté qu’il est « mort d’un malaise lors d’un interrogatoire ». Cette affaire d’un militaire décédé dans une caserne à Anjouan alors qu’il venait de se faire arrêter pour tentative de déstabilisation, a défrayé la chronique sur la toile. En effet, le major Hakim, célèbre sous le surnom de Bapalé, a trouvé la mort alors qu’il était en état d’arrestation pour une affaire de tentative de déstabilisation qui remonte à « un à deux mois » selon Youssoufa Mohamed Ali, directeur de cabinet du chef de l’État, chargé de la défense, contacté par La Gazette des Comores. Contrairement aux supputations légitimes des internautes, M. Youssoufa affirme que Bapalé, « a été suspecté de tentative déstabilisation et il a été arrêté ».

« Cet officier à la retraite avait une hypertension et a fait un malaise lors de son interrogatoire et a succombé. Il n’y a eu aucune torture ». Une version qui n’aurait pas convaincu ses proches. La famille du défunt, venue de Hada, un petit village de la région de Nyumakele dont est originaire le militaire, a décidé d’exhumer le corps pour l’enterrer de nouveau selon les rites musulmans car il aurait été enterré la veille comme un cadavre « non identifié ». Selon des témoins oculaires dont des journalistes qui ont assisté à l’exhumation hier dans l’après-midi, les chiromani (tissu traditionnel comorien) dont a été recouvert le corps en guise de linceul « ont été trempés de sang ».

A.O Yazid/ LGDC

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