Dans une interview exclusive accordée au journal Al-Watwan, Adinani Youssouf, secrétaire général de Comred-France, a mis en lumière l’état fragmenté de l’opposition comorienne en vue des élections présidentielles de 2024. Selon Youssouf, une candidature unique de l’opposition est peu probable, malgré le potentiel de convergence autour de certains enjeux, notamment la présidence tournante entre les îles.
Les débats au sein de l’opposition révèlent un esprit démocratique, contrastant avec le régime d’Azali. Youssouf rejette le terme « boycott » et souligne que Comred n’exige que des conditions électorales conformes aux standards internationaux. « L’inobservation de ces règles engendre toujours des contestations et des litiges, » affirme-t-il, critiquant l’absence d’indépendance du juge électoral aux Comores.
Youssouf met en garde contre les risques d’une division de l’opposition le jour du scrutin. « C’est le pays tout entier qui perdra sa souveraineté, sa liberté et surtout sa paix civile, » dit-il. Concernant une éventuelle candidature unique de l’opposition, il pose des conditions : un scrutin libre et transparent et un(e) candidat(e) qui s’engagerait à assurer une transition inclusive.
Cette interview révèle la complexité et l’urgence des défis politiques aux Comores, où l’opposition est confrontée à des choix difficiles, oscillant entre la collaboration et la fragmentation.
ANTUF Chaharane
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