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À Singani, l’armée ouvre le feu sur la population en raison d’un Iftar Controversé organisé par le président de la CENI

 

La ville de Singani se trouve une fois de plus au cœur de vives tensions, suite à l’annonce de l’organisation d’un iftar par Idrissa Said, président de la Commission Electorale Indépendante (CENI). Cet événement, qui se voulait un moment de partage et de communion à l’occasion de la rupture du jeûne du Ramadan, a été le catalyseur d’un affrontement entre les forces armées sous la direction du président Azali et une partie des citoyens de Singani. Cette opposition trouve ses racines dans un contexte politique particulièrement chargé, marqué par des accusations de fraude électorale pesant sur Idrissa Said, accusations ayant directement bénéficié à Azali lors des dernières élections.

L’issue des élections avait été entachée de controverses, le lendemain de la proclamation des résultats provisoires, ayant été le théâtre d’affrontements post-électoraux. Bien que ces heurts aient été suivis par une période de répression menée par l’armée, mettant temporairement un terme à l’insurrection, des incidents sporadiques ont continué de se produire, témoignant d’une tension sous-jacente qui n’a jamais totalement disparu.

Après un mois de relative accalmie, où l’attention et les tensions semblaient avoir diminué, la décision d’organiser cet iftar a ravivé les flammes du conflit. La réaction violente de certains habitants de Singani contre cet événement révèle non seulement un profond mécontentement envers le président de la CENI mais aussi un climat de méfiance généralisé à l’égard des autorités et des institutions en place, encore exacerbé par les accusations de corruption et de manipulation électorale.

Cet affrontement, ayant conduit à l’hospitalisation d’un blessé par balle, souligne l’ampleur des divisions au sein de la société et la difficulté à instaurer un climat de paix durable. Il rappelle également l’importance cruciale de la transparence et de l’équité dans le processus électoral, conditions sine qua non pour la légitimité des pouvoirs publics et la confiance des citoyens en leurs dirigeants.

ANTUF Chaharane 

 

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