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A propos de la constitutionnalisation du Mouftorat

Tribune: Le roi est mort, vive le roi!
Le grand Moufti est mort. Un nouveau Moufti est nommé. Par décret présidentiel. Comme le prévoit l’article 98 de la constitution issu de la révision de 2018.

Il faut noter que l’instiuition est désormais consacrée par la constitution en lieu et place du Conseil des Oulémas jamais mis en place. Comme cela a été recommandé lors des Assises Nationales des Comores.

L’origine de cette recommandation est en quelque sorte anecdotique et révélateur du scepticisme de certains élites quant à l’institutionnalisation de l’islam dans notre pays.
En effet, lors des Assises Nationales et en marge des travaux, l’un des experts(un ancien du Ftont Démocratique) a fustigé le fait que lors de la révision constitutionnelle de 2009, il a été introduit dans le préambule que l’islam est religion d’Etat.

La remarque a poussé à poser la problématique de la place de la religion islamique dans la Republique dans un contexte de terrorisme fondamentaliste et de querelles, voire des guerres, de rites au sein même de la religion islamique.

Il faut noter que presque toutes les constitutions comoriennes(1977, 1978, 1992, 1996) ont proclamé l’attachement peuple comorien aux valeurs de l’islam.

Mais, le Moufti, pourtant reconnu comme étant la plus haute institution religieuse du pays et officiel auprès de qui les présidents de la Republique et des îles prêtaient serment pour leur investiture, était ignoré par ces differentes constitutions.

Avec la contribution de deux éminents théologiens et Maitres de Conférences à l’université des Comores, les docteurs Abdoulhakim et Nourdine Bacha, il a été recommandé de supprimer le Conseil des Oulémas et le remplacer par le Mouftorat; lequel Mouftorat sera érigé en organe collégial avec un Conseil sous l’autorité d’un Grand Moufti.

Abdou Elwahab Msa Bacar

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