
Ce soir, dans un quartier de Moroni, une scène insupportable s’est déroulée sous les yeux des passants. Une femme, que nous appellerons Moina — un nom fictif pour protéger son identité — a été rouée de coups par son mari simplement parce qu’elle est sortie de chez elle sans son « autorisation ».
L’homme s’est acharné sur elle avec une violence inouïe. Poings, pieds, puis casque de moto : rien ne lui a été épargné. Sur la chaussée principale, Moina a été humiliée publiquement, laissée à terre, incapable de marcher. Une scène qui a sidéré les témoins, mais qui, hélas, n’est pas un fait isolé.
Ce qui rend cette histoire encore plus tragique, c’est la suite. Moina refuse d’aller à l’hôpital. Elle n’a pas les moyens, mais surtout, elle a peur. Peur que sa démarche ne provoque encore plus de colère, peur qu’on la juge, peur d’être punie pour avoir osé parler sans la « permission » de celui qui la maltraite.
Son histoire est celle de nombreuses femmes qui vivent dans l’ombre de la violence conjugale, contraintes au silence par la peur, la dépendance et l’absence de protection. Elle rappelle l’urgence d’agir, d’écouter, de protéger et de sanctionner.
Mzé Mbaba
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