
À Mandza, l’aube de ce vendredi s’est levée sur une ville en émoi. Dans la nuit, des banderoles aux messages hostiles ont surgi dans les rues, visant directement Nour El Fath, secrétaire général du gouvernement. Une action discrète mais lourde de sens, alors que des rumeurs insistantes annoncent la présence du président Azali Assoumani pour la prière hebdomadaire.
Ces affiches ne sont pas passées inaperçues. Elles ont ravivé un clivage déjà bien visible sur les réseaux sociaux. D’un côté, des jeunes cadres de Mandza appellent au respect et rappellent que la ville est un espace ouvert à tous. De l’autre, des voix plus radicales dénoncent la politique du régime et affirment leur refus de voir le chef de l’État ou ses représentants fouler le sol de leur localité.
Mais un détail intrigue : les slogans visent uniquement Nour El Fath. Le président, pourtant annoncé, n’est même pas cité. Est-ce une stratégie pour éviter un affrontement frontal ? Ou le secrétaire général est-il devenu la cible privilégiée d’un ressentiment plus profond ?
En coulisses, des questions fusent. Cette contestation nocturne est-elle vraiment le fait de jeunes locaux ? Ou bien trouve-t-elle son origine ailleurs ? Certains murmurent que des figures politiques de la diaspora, critiques du régime, seraient derrière ces actions, voire les financeraient. Une hypothèse qui, si elle se confirmait, révélerait une opposition bien organisée et déterminée à influencer les rapports de force sur le terrain.
Misbah Said
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