
À quelques jours du début du mois sacré de ramadan, une question hante les esprits des Comoriens : auront-ils de l’électricité pour rompre le jeûne dans des conditions décentes ? Après des mois de coupures incessantes et une communication gouvernementale pleine de promesses, la situation reste incertaine.
Malgré l’arrivée de nouveaux groupes électrogènes, annoncée comme une solution miracle, la population continue de subir des délestages. Nour El Fathou Azali, fils du président, avait pourtant affirmé que la crise serait résolue en « deux semaines ». Or, trois semaines après, les Comoriens attendent toujours.
Certains signes d’amélioration sont visibles, notamment à Moroni, où l’électricité revient sporadiquement pendant quelques heures par jour. Mais cette avancée ne suffit pas à rassurer. Les commerçants, en particulier ceux qui dépendent du froid pour conserver leurs marchandises, sont en difficulté. « Nous ne savons pas quand l’électricité sera là ou non, donc nous ne pouvons plus stocker de viande », explique Mohamed Abdou, un boutiquier de la capitale.
Pour la population, la lassitude se mêle à la colère. « On nous avait promis que tout serait réglé en dix jours, mais rien n’a changé », s’indigne Saïd Bacar, habitant de Moroni Hankunu. Comme lui, beaucoup craignent un ramadan particulièrement éprouvant. « Passer la journée à jeûner et se retrouver sans électricité à la rupture du jeûne, c’est inadmissible. »
Face à cette situation, le gouvernement reste silencieux, laissant les Comoriens dans l’attente d’une solution qui tarde à venir. Pendant ce temps, les habitants se préparent une fois de plus à vivre leur ramadan à la lumière des bougies, faute de mieux.
IBM
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