
Le cyclone Chido a bouleversé Mayotte, rendant l’île inhabitable et contraignant ses habitants à chercher refuge sur les autres îles de l’archipel des Comores. Depuis le passage dévastateur de ce phénomène naturel, un élan de solidarité se manifeste à travers tout l’archipel.
Au port de Mutsamudu, à Anjouan, 436 passagers, dont des Comoriens, des Français et des ressortissants africains en situation régulière, ont été accueillis à bord de trois bateaux de la SGTM. Les forces de sécurité et de secours ont été mobilisées pour gérer cet afflux massif, dans des conditions logistiques difficiles.
Les autorités comoriennes ont pris des mesures d’urgence pour prévenir une crise sanitaire majeure. Selon le directeur régional de la santé, la gestion post-cyclone est cruciale pour limiter les risques épidémiques liés aux eaux stagnantes et au manque d’eau potable. Des campagnes de vaccination contre le choléra ont été lancées au port, tandis que des kits alimentaires, fournis par l’Association Infâme d’Emtiamonto, sont distribués aux réfugiés.
En parallèle, des initiatives locales illustrent l’entraide entre les Comoriens. Le collectif « Solidarité Chido » a collecté des conteneurs de riz et d’eau à destination de Mayotte. Insaa Ahmad Attoumane, membre des scouts d’Anjouan, témoigne : « Nous sommes là pour porter notre soutien aux sinistrés. »
L’un des réfugiés confie : « Je suis rentrée à Anjouan car je n’ai plus rien à Mayotte. Il n’y a ni nourriture, ni abri. »
Misbah Said
Réagissez à cet article