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La France octroie 247 millions d’euros pour un port aux Comores, contre 360 millions pour toute la reconstruction de Mayotte : la colère d’Estelle Youssouffa

Mylene Deroche/IP3 - Member of Libertes, Independants, Outre-mer et Territoires group Estelle Youssouffa, speaks during a session of questions to the government at The National Assembly. In Paris, France, on November 22, 2022. (MaxPPP TagID: maxnewsfrfive071075.jpg) [Photo via MaxPPP]

 

La députée maoraise Estelle Youssouffa, membre de la Commission des Affaires étrangères, a vivement réagi après l’annonce d’un gigantesque financement octroyé aux Comores par l’Agence Française de Développement (AFD) et l’Union Européenne.

« Il y a quelques jours, un projet pharaonique de modernisation portuaire a été lancé aux Comores pour un budget de 247 millions d’euros », s’est-elle indignée sur sa page Facebook. Selon elle, ces sommes colossales représentent un affront pour Mayotte, qui peine encore à obtenir les fonds nécessaires à sa propre reconstruction.

« L’obscénité ne connaît aucune limite »

Estelle Youssouffa rappelle que le budget prévu pour la (Re)construction de Mayotte n’est que de 360 millions d’euros, alors que l’île a été durement frappée par le cyclone Chido. « Les communes attendent toujours les moyens pour reconstruire, pendant qu’à 70 km d’ici, on finance un port concurrent ! », dénonce-t-elle.

La députée estime que l’AFD « trahit Mayotte » en investissant dans un port comorien au lieu de soutenir la remise en état du port de Longoni, toujours endommagé depuis le cyclone.

Un financement qui alimente la colère

Pour la députée, ces choix traduisent un déséquilibre choquant dans la politique française de coopération régionale : « Les Comores exercent toujours leur chantage migratoire, et pourtant, on les récompense avec des centaines de millions d’euros. C’est incompréhensible », écrit-elle.

Son message, largement partagé sur les réseaux, exprime la frustration d’une partie de la population mahoraise face à ce qu’elle considère comme une injustice flagrante : l’aide au développement profiterait davantage aux pays voisins qu’au seul département français de l’océan Indien encore en ruine.

Said Hassan Oumouri 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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