Le Commissaire de l’Union Africaine aux Affaires politiques, à la Paix et à la Sécurité Bankole Adeoye a été accueilli à Beit-Salam par le Président de la République AZALI Assoumani, pour une visite de courtoisie.
Le commissaire de l’Union africaine rencontrera l’opposition, la société civile et les corps diplomatiques.
Je n’ai pas compris le pourquoi de cette délégation aux Comores. En 2016 l’UA est restée impuissante devant le 3 eme tour à 104%. En 2019, elle a rejeté la présidentielle sans pour autant tenter d’y remédier. En Centre Afrique, au Mali, au Tchad et en Guinée l’UA ne fait qu’aboyer. Notre organisme continental est un mort vivant. Les chefs d’état au pouvoir s’en servent pour maintenir les régimes. Un Commissaire, de corps malade, vient au pays pour un dialogue national avec un cahier de charges conçus à l’insu des oppositions. Un dialogue national, franc et inclusif s’organise par la mise en place, par la conjonction, des parties prenantes. Celles ci doivent se rencontrer, échanger sur les conditions de produire un dialogue constructif, établir l’ordre du jour, choisir en commun accord le lieu et la date du début du dialogue. Le succès des échanges des préparatifs donne une indication quant aux éventuelles espoirs sur la suite finale du dialogue national. Voir le Commissaire se présenter devant les parties en conflit sans s’être, au préalable, assuré que les choses se soient faites dans le respect des règles diplomatiques ne me rassure pas. A moins que cette délégation soit venue pour, juste, initier la mise en place d’une procédure devant mener les parties vers le dialogue tant attendu. Un moment où chacune des parties pose ses préalables à un engagement pour un dialogue national franc, inclusif et prometteur. Sur ce, je craints que le colonel n’ait déjà pas tout décidé: De l’ordre du jour, des participants, du résultat, etc, etc. Azali ait promis d’être attentif aux revendications des oppositions et de la société civile comme s’il s’agissait d’écouter un syndicat s’exprimer dans la rue. C’est dommage qu’Azali soit, encore, resté fidèle à la ruse et aux promesses maladroites jamais tenues.