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Une Guerre Contre la Presse Étrangère

TRIBUNE LIBRE : Le samedi 20 avril 2019, le régime dictatorial du colonel Azali commença à dévoiler son image vis à vis de la presse et particulièrement la presse étrangère, avec en prime l’arrestation de 2 journalistes français.
Cerise sur le gâteau, le jeudi 2 septembre 2021, donc deux ans après, 2 autres journalistes français firent l’objet d’expulsions Manu militari comme s’ils avaient commis le crime de sa lèse Magesté. Ça fait beaucoup de 2 dans un pays gouverné d’une main de fer par un seul homme qui a reçu tous les honneurs de la France lors d’une réception aux Invalides par le Président E. Macron mais qui n’hésite pas à mener une guerre contre la presse étrangère ou française. Le colonel Azali devient allergique à tout ce qui a attrait à la France, y compris les journalistes et la Diaspora comorienne de France, une Diaspora qui tient sous perfusion le peuple comorien que le régime dictatorial a affamé, réprimé et terrorisé.
Oui, Azali déteste bien la Diaspora, avec l’expulsion d’une Comorienne en la personne de Mme Fatima Youssouf qui a pris le même vol que les deux journalistes français.

Quelles conséquences juridiques entraîne l’expulsion de cette compatriote? Est-ce que les autorités illégales et illégitimes comoriennes ont mesuré la porté juridique d’une telle décision alambiquée?
En vertu de quel texte, l’État comorien expulse une Comorienne ?

Y a-t-il des juristes dans ce bateau qui ne fait que sombrer de jour en jour?
Pourquoi autant de mépris à l’égard de la presse étrangère et particulièrement française ? Et pourquoi ce régime sanguinaire commet autant de bavures et viole en permanence les droits humains et les libertés publiques et individuelles? Pourquoi ce même régime ne respecte aucune règle, aucun texte y compris sa propre Constitution, une onstitution qui n’a été votée que par environ 8% des électeurs inscrits ?

Le régime dictatorial comorien a franchi une nouvelle fois la ligne rouge, en s’attaquant à la presse étrangère sans discernement, ni considération à l’égard de la personne humaine avec notamment le refoulement de l’une de ses concitoyennes sans mobile apparent si ce n’est probablement la présomption de venir soutenir l’action pacifique du mouvement MABEDJA.

Un nouveau délit qui n’existe nulle part dans l’histoire du droit pénal ou du droit public international est inconsciemment instauré en Union des Comores, exceptionnellement sous ce régime dictatorial :  » c’est la fameuse présomption de manifester pacifiquement ». Désormais, des militants de l’opposition, à commencer par le journaliste Abdallah ABDOU HASSANE, alias AGWA sont entrain de purger une peine de prison parce qu’ils avaient l’intention d’appeler à une manifestation dans la capitale pour le 7 janvier 2021 alors qu’il, Abdallah AGWA, a été enlevé et violenté par des milices la veille, donc le 6 janvier 2021.

Où vont les Comores? Et dans quel monde vivons-nous en Union des Comores ?
Avec ce régime qui n’hésite pas à se mettre tout le monde à dos y compris surtout la presse étrangère, il faut craindre le pire.

Hassani Abdou

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