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Un prisonnier brise le silence : une piqûre de rappel sur les conditions carcérales aux Comores

 

La situation des prisons aux Comores est depuis longtemps un problème connu, mais trop souvent ignoré. Surpopulation, lenteur judiciaire, conditions de détention inhumaines : la réalité des établissements pénitentiaires est un véritable cauchemar pour de nombreux détenus. Une nouvelle lettre, rédigée par un prisonnier de la prison militaire de Mdé à Moroni, vient une fois de plus nous rappeler cette dure réalité.

Dans cette lettre ouverte adressée au Président et au Moufti de l’Union des Comores, l’auteur décrit un quotidien insupportable pour des détenus enfermés 24h/24 dans des cellules surchauffées, sans aération, ni eau potable, ni toilettes. « Ils font leurs besoins dans un seau ou une bouteille, se lavent une fois par semaine et dorment sur des tapis de sport aussi durs que le sol, » écrit-il. Pire encore, ils n’ont aucun accès aux soins de santé adéquats, et plusieurs d’entre eux tombent gravement malades. « Depuis trois mois, des détenus souffrent de malaises à répétition et se retrouvent à l’infirmerie militaire avec une tension dépassant les limites, » alerte-t-il.

Les dénonciations sur la situation carcérale ne sont pas nouvelles. Le journaliste Abdallah Agwa en avait fait son cheval de bataille après son passage en prison, mais les appels à l’aide semblent rester lettre morte. « Les droits de l’homme sont informés, mais personne ne réagit, » regrette l’auteur de cette lettre.

En ce mois de Ramadan, il implore la clémence des autorités : « Ils ne demandent pas grand-chose, juste un moment de répit pour souffler et le droit aux visites familiales. » Une demande simple, mais qui en dit long sur la détresse des détenus.

Face à ce cri du cœur, les autorités resteront-elles sourdes une fois de plus ?

Said Hassan Oumouri 

En 2016, une maman a déposé une importante quantité d’or à La Meck Moroni en garantie d’un prêt. Après avoir intégralement remboursé ce prêt, l’or aurait dû lui être restitué, mais il a été volé. L’institution a reconnu sa responsabilité, mais depuis, elle garde un silence troublant. Aucun geste de réparation n’a été fait. Méfiez-vous : cette structure n’est pas digne de confiance.

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