Le président Azali Assoumani se retrouve à nouveau au cœur d’une polémique politique aux Comores. Lors d’un discours prononcé à Mohéli le 23 janvier 2025, il aurait mentionné « un enfant » susceptible de lui succéder, une déclaration qui a suscité des interprétations houleuses. Le gouvernement a dû intervenir avec un communiqué officiel, démentant toute allusion à une succession dynastique en faveur de son fils, Nour El Fath.
Ce démenti fait suite à une vive réaction nationale et internationale, amplifiée par des critiques relayées par des médias comme Jeune Afrique. La publication a récemment souligné les pressions auxquelles Azali fait face, notamment concernant son ambition supposée de maintenir son clan au pouvoir. Les opposants politiques et une partie de la société civile ont rapidement dénoncé ce qu’ils percevaient comme une tentative de préparer une transition familiale, un sujet sensible dans un pays où la présidence est censée respecter une tournante entre les îles.
Le communiqué gouvernemental insiste sur le fait qu’Azali n’a évoqué qu’un « citoyen comorien » – et non son fils – comme potentiel successeur, rappelant que la prochaine présidence revient à Anjouan. Cependant, ce recul apparaît comme une réponse directe à la pression publique, des réseaux sociaux et à l’influence croissante de ses conseillers. Parmi eux, Ahmed Ali Amir, ancien journaliste respecté, semble jouer un rôle clé en orientant le président vers une posture plus modérée et respectueuse des institutions.
Misbah Said


Réagissez à cet article