Les manifestations qui secouent le Népal depuis plusieurs jours, menées principalement par des jeunes en colère contre l’interdiction des réseaux sociaux, la corruption et le chômage, ont pris un tournant dramatique. Plusieurs résidences de hauts responsables politiques ont été attaquées et incendiées, entraînant des pertes humaines parmi leurs proches.
Selon les premières informations, la maison de l’ancien Premier ministre Jhala Nath Khanal a été la cible de manifestants. Son épouse, Rajyalaxmi Chitrakar, n’a pas survécu aux brûlures et est décédée. Ce drame illustre la gravité des violences qui frappent désormais les plus hautes sphères du pouvoir.
Par ailleurs, l’ancien Premier ministre Sher Bahadur Deuba et son épouse Arzu Rana Deuba ont été blessés après l’incendie de leur résidence. Plusieurs autres personnalités politiques, dont des ministres et élus locaux, ont également vu leurs domiciles ou bureaux attaqués.
Les bâtiments institutionnels n’ont pas été épargnés : le Parlement, la Cour suprême, ainsi que divers ministères ont été incendiés. Le Singha Durbar, siège des ministères à Katmandou, a aussi été pris d’assaut.
Le bilan humain s’alourdit : au moins 19 à 22 manifestants ont perdu la vie, et plus de 300 personnes ont été blessées dans tout le pays, selon les autorités.
Face à la pression de la rue et à l’ampleur de la crise, le Premier ministre K. P. Sharma Oli a présenté sa démission, laissant le pays dans une situation d’incertitude politique majeure.
ANTUF Chaharane


Réagissez à cet article